Alors que la polémique enflait dès hier matin, sur les réseaux sociaux, à propos des chantiers de l’entreprise JB Pastor & Fils toujours en mouvement, le président délégué Patrice Pastor explique ces décisions, selon les choix du prince Albert II. Les ouvrages publics seront progressivement stoppés d’ici la fin de la semaine. Quant à l’extension en mer, le projet Mareterra se poursuit, celui-ci étant privé.
À la suite de l'allocution du Prince ce mardi soir, quelles sont les consignes que vous a données le Gouvernement concernant la fermeture ou non de vos chantiers ?
Les consignes du Département de l'Équipement ont été très claires. À 19 h 09, les professionnels ont reçu mardi les directives pratiques. À 20 h 23, je posais des questions à Madame le Conseiller Marie-Pierre Gramaglia qui me répondait à 20 h 30 ; je me dois de relever la réactivité. En clair, je disposais des consignes pour les opérations privées et publiques. Un groupe de travail interne fixait alors les objectifs de fermeture des chantiers ciblés, adressés au Gouvernement princier à 23 h 54. Ce mercredi, en dehors du département de l'Intérieur qui n'était pas au fait des décisions prises en début de matinée, les échanges ont été fluides, les interlocuteurs du Gouvernement princier et au Palais princier tous très concernés et très impliqués nous rassurent, accompagnent, les prises de décisions sont responsables et très professionnelles.
"On ne ferme pas des chantiers comme une porte de placard"
Beaucoup de résidents se sont plaints que plusieurs de vos chantiers étaient toujours en activité ce mercredi matin. Vous a-t-on contraint à fermer toute ou partie de vos chantiers ce mercredi ?
Les directives du Souverain sont très claires pour qui veut les entendre et comprendre. Je ne fais pas partie de ceux qui ont l'audace de les remettre en question.
Or, il n'a pas été ordonné de stopper, sur l'heure, tous les chantiers. Les fermetures ne se font pas sous la contrainte mais bien de façon organisée, phasée pour ce qui concerne les opérations publiques, le Département de l'Équipement ayant ce mercredi déterminé ce phasage progressif pour tenir compte de la gestion de l'humain. On ne renvoie pas à domicile un millier de personnes sans préparation, sans expliquer ce qui va se produire dans leurs vies. On ne ferme pas des chantiers comme une porte de placard.
Il apparaît que la direction générale de Bouygues Travaux Publics ferme tour à tour des chantiers dans le monde. Quid de l'extension en mer ?
Bouygues comme ses confrères Vinci ou autres ont des contraintes internes prenant en compte des données internationales. Le chantier Mareterra, chantier privé, restera ouvert, les activités maritimes et terrestres seront limitées et feront l'objet d'un dispositif de suivi en parfaite adéquation avec les recommandations et impositions sanitaires que nous prenons très au sérieux.
"Je serai
au quotidien
sur nos chantiers"
Alors que les pays décident les uns après les autres le confinement total, comment concilier présence des ouvriers sur les chantiers et obligation sanitaire ? Les ports de masques et gants sont-ils possibles ? Quid des gels hydroalcooliques ?
Nos décideurs ont pris des décisions sérieuses et mesurées, je n'ai aucun doute sur le sujet. À nous de suivre les recommandations, d'équiper nos compagnons, d'être responsables. Personnellement je serai au quotidien sur nos chantiers et contrôlerai que tout est en œuvre pour assurer la sécurité de nos compagnons.
Les ouvriers et ingénieurs acceptent-ils tous d'aller travailler ? Si non, quelles mesures prenez-vous ?
Je m'étonne que l'on puisse se poser de telles questions à Monaco. Toutes les mesures sont prises de concert avec nos salariés.
À partir de la semaine prochaine, notre effectif mobilisé passera de plus de 800 à environ 50, tous volontaires.
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