"On ne peut pas assurer qu’on est à l’abri d’un rebond épidémique (...) mais nous faisons ce qu'il faut faire", assure le ministre de la Santé de Monaco

Les animations estivales reprennent doucement en Principauté et les autorités, en veille, incitent toujours à la même vigilance

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Thomas Michel Publié le 14/07/2020 à 10:34, mis à jour le 14/07/2020 à 10:36
Alors que les animations et spectacles reprennent à Monaco, les autorités insistent sur une règle : pensez à avoir son masque à portée de main. Photo Jean-François Ottonello

Essentiellement en plein air, avec des jauges d’accueil restreintes et les mesures de sécurité adéquates, Monaco s’apprête à renouer avec les animations estivales cette semaine. Mais dans quel contexte sanitaire, alors que derrière la frontière la tendance est à la hausse de la circulation du virus ?


Le conseiller de gouvernement-ministre de la Santé et des Affaires sociales, Didier Gamerdinger, ne perçoit pas de relâchement dans le respect des règles de base : la distanciation physique, le port du masque et l’usage de gel hydroalcoolique. "C’est appliqué. Les règles sont bien observées et les comportements responsables, comme aux premières semaines du confinement. Les gens portent le masque dans les commerces, tout comme les staffs des restaurants."

"C'est une contrainte nécessaire"


Son souhait, que le réflexe perdure lors des prochaines manifestations en cas de promiscuité. "Le port du masque est une contrainte, surtout quand il commence à faire chaud. Mais c’est une contrainte nécessaire."


"On a mis la barre de la sécurité haut en Principauté et si deux individus face à face portent un masque, le risque est vraiment négligeable", poursuit le Dr Eric Voiglio, médecin inspecteur de Santé publique.


La "hantise" du conseiller ? "Que des personnes revenant de l’étranger en contaminent beaucoup d’autres." Un scénario bien réel puisque quelques cas ont été révélés ces derniers jours. Pris en charge à temps, ils n’ont heureusement pas provoqué de cas secondaires, mais le Dr Voiglio est catégorique. "Dès qu’on a le moindre symptôme grippal, de la toux ou de la fièvre, il ne faut pas hésiter à se signaler pour se faire tester et être rassuré la plupart du temps."

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"Nous avons appris
à être humbles
durant la crise"


"On ne peut pas assurer qu’on est à l’abri d’un rebond épidémique, concède le conseiller Gamerdinger. Nous avons appris à être humbles mais je pense que nous faisons ce qu’il faut faire."


Jusqu’à la rentrée, le télétravail reste ainsi préconisé pour limiter les flux entre la France, l’Italie et Monaco. Quant aux touristes étrangers, ils sont invités à être "attentifs aux règles", et peuvent être assurés de leur respect dans les commerces grâce au label "MonacoSafe", mais ils ne subiront pas de contrôle particulier à la frontière.


Le conseiller Gamerdinger tient d’ailleurs à couper court à une rumeur née lors de la réouverture des hôtels et restaurants, lorsque les commerçants étaient invités à conserver 14 jours leurs fichiers clients. "Nous n’avons jamais eu la volonté d’être intrusifs et de faire du fichage. La réservation a été mise en place pour éviter que des queues se forment devant les établissements et que les tables puissent être préparées à l’avance."

Des mesures d’accompagnement donc, mais "pas de volonté de brider". "Au contraire nous avons assoupli les règles, en permettant notamment de réunir 10 personnes à table contre 6 auparavant."

"Actuellement,
nous sommes dans une phase de plateau, avec un plateau qui est extrêmement bas."


Enfin, si la situation sanitaire venait à dégénérer, la Principauté est prête à "réarmer" ses dispositifs de lutte contre la propagation du virus et de soins.


"Le centre d’appels Covid a été maintenu, précise le Dr Voiglio. Et si on observerait une augmentation des appels, il serait possible de réactiver une structure plus importante. Le Centre de suivi à domicile est actif dans une forme très réduite avec quelques patients suivis (8). Si jamais le nombre de patients augmente, on augmentera les effectifs. Mais on en est très loin ! Actuellement, nous sommes dans une phase de plateau, avec un plateau qui est extrêmement bas."


La suite ne tient qu’à vous.

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