Après quelques toutes premières injections réalisées dans les maisons de retraite depuis le 31 décembre, la vaccination gratuite est lancée pour la population monégasque depuis lundi. Avec un lieu de rendez-vous unique : l’Espace Léo-Ferré.
Le gouvernement monégasque en est convaincu : le vaccin est le moyen prioritaire pour vaincre l’épidémie. « C’est une question de responsabilité vis-à-vis de l’ensemble de la population, lance le ministre d’État Pierre Dartout, qui affirme par ailleurs vouloir se faire vacciner dès que ce sera son tour. Bien sûr, il y a des interrogations et les gens doivent être volontaires. »
150 personnes vaccinées en six jours
Et Didier Gamerdinger, aux côtés du ministre en conférence de presse hier après-midi, ajoute : « Le vaccin est le dernier défi à relever. C’est la seule voie de sortie. Il protège l’individu et la collectivité. »
En six jours, la Principauté a injecté à 150 personnes âgées une dose de vaccin ARN de Pfizer BioNtech, précise Benoîte de Sévelinges, directrice du Centre Hospitalier Princesse Grace (CHPG). Aujourd’hui, 150 seniors de plus de 75 ans sont attendus au centre de vaccination de Fontvieille.
Le 30 décembre, « Monaco a reçu près de 5 000 vaccins rétrocédés par la France ; et autant de doses sont attendues la semaine prochaine », note Alexandre Bordero, directeur de l’Action sanitaire. Des vaccins seront livrés également directement par l’OMS.
Le rythme vaccinal dépendra du nombre de volontaires et des doses qui seront reçues. Après Pfizer BioNtech, ce sont les vaccins des laboratoires Moderna et d’Oxford-AstraZeneca qui seront proposés à la population.
Le docteur Olivia Keïta-Perse, à la tête du service Voyageurs-infectiologie du Centre Hospitalier Princesse Grace, se montre réjouie des perspectives de la vaccination. « C’est une prouesse médicale et technique. Il faut se féliciter d’avoir une recherche aussi performante. Les résultats sont rassurants et même enthousiasmants notamment pour les personnes âgées. » La chef de service souligne même que des formations sont organisées, afin que les médecins de ville aient « les armes par rapport aux questions et aux réticences » et ce afin de « convaincre l’hésitation vaccinale ».
"Une majorité de gens se fera vacciner"
De son côté, le président de l’Ordre des médecins admet que « beaucoup de gens se posent des questions. »
Mais il est persuadé qu’« in fine, une majorité de gens se fera vacciner. » Il souligne d’ailleurs : « de ce que l’on sait, le vaccin ARN messager ne doit pas inquiéter. Il est extrêmement performant pour ceux qui en ont le plus besoin. »
Et Jean-Michel Cucchi de conseiller de se rapprocher de son médecin traitant pour avoir toutes les informations utiles.
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