
Pharmacie
Les tarifs des complémentaires santé augmentent encore, un choix "difficile à justifier" selon l'UFC-Que Choisir
Le 21/01 à 13h01 MàJ 21/01 à 14h204% en 2019, 5% en 2020... de nouveau 4% en 2021. L'UFC-Que Choisir interpelle ce 21 janvier sur la nouvelle hausse des tarifs des complémentaires santé.
Après une analyse de plus de 600 contrats individuels provenant de 123 organismes complémentaires, l'association des consommateurs note une hausse médiane de 4,3% en 2021.
"Cette augmentation pèse lourd, estime l'organisme. Elle correspond à un surcoût annuel médian de 79 euros, qui dépasse même les 200 euros pour près d’un assuré sur cinq."
Des "disparités" entre les mutuelles
Après avoir épluché les contrats, l'UFC-Que Choisir met en avant la "grande disparité" entre les mutuelles.
Sur les 17 organismes les plus représentés, la hausse des tarifs se situe entre 0% et 8,5%.
L'association pointe même du doigt certains d'entre eux: "Adrea Mutuelle, Klesia, Swiss Life et Malakoff Humanis approchent ou dépassent, sur notre échantillon, les 7 % d’inflation médiane."
Une hausse "difficile à justifier"
"Tout laisse à penser que certains organismes ont délibérément choisi de répercuter sur les assurés la 'taxe Covid'", estime l'association des consommateurs. Cette "taxe Covid", d'un milliard d'euros cette année et 500 millions d'euros l'an prochain, a été imposée par le gouvernement aux mutuelles afin de combler une partie du déficit de la Sécurité sociale.
Mais depuis le début de la crise sanitaire, les consultations chez le médecin et les opérations des Français ont fortement diminué. Cela induit moins de dépenses de santé donc moins de remboursements complémentaires. Les économies réalisées sont de l'ordre de 2,2 milliards d'euros.
La hausse des tarifs devient donc "difficile à justifier" alors que les mutuelles comptent déjà parmi les bénéficiaires de la crise, même avec la taxe.
Daniel Bideau, vice-président de l'UFC-Que Choisir, dénonce même à Franceinfo le fonctionnement de certaines mutuelles: "Leur rôle est de moins en moins celui d'un complément santé mais beaucoup plus de sociétés capitalistes qui visent à faire du profit."
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