Fortes chaleurs à Monaco : quelles conséquences au CHPG ? Le chef des Urgences fait le point

Le chef du service des urgences, Yann-Erick Claessens, n’a relevé aucune hausse de fréquentation de patients déshydratés par le climat ambiant. Le résultat d’une bonne prévention ?

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Cédric Verany Publié le 23/08/2023 à 09:33, mis à jour le 23/08/2023 à 12:10
Le service des urgences de l’hôpital n’a pour l’heure, cet été, pas enregistré de hausse d’activité due aux fortes chaleurs. (Photo archives Jean-François Ottonello)

Le lundi 21 août a été "la journée la plus chaude jamais enregistrée en France après un 15 août", a recensé Météo-France dans ce nouvel épisode de fortes chaleurs qui s’inscrit dans l’été 2023. Une situation qui, dans certains cas, peut entraîner des pathologies chez des personnes fragiles ou sensibles aux fortes températures.


Le professeur Yann-Erick Claessens, chef du service des urgences au Centre Hospitalier Princesse Grace, fait le point sur la situation en Principauté.

Les épisodes de canicule que nous traversons actuellement ont-ils un impact sur la patientèle reçue aux urgences du CHPG ?
D’abord, je voudrais préciser qu’il n’y a pas de canicule au sens strict. L’épisode actuel que nous traversons ne répond pas à la définition de canicule. Mais il fait très chaud. La réalité, par ailleurs, est que depuis 2003, les gens ont compris qu’il fallait s’équiper et se protéger de la chaleur, sur le plan personnel et dans le contexte professionnel. Les messages de santé publique sont bien passés. Et, globalement, à quelques exceptions près, nous avons très peu de pathologies qui sont liées à la chaleur. Comme chaque année, dans ces périodes où il fait chaud, les personnes âgées les plus fragiles peuvent se trouver déshydratées, mais finalement moins que les années précédentes.

Quelles autres populations peuvent être victimes des fortes chaleurs ?
Les personnes qui travaillent en plein air, notamment sur les chantiers, qui de temps en temps font des malaises liés à la chaleur. Nous avons aussi quelques estivants qui, après avoir passé du temps sur la plage et peut-être avoir consommé de l’alcool – qui n’hydrate pas mais déshydrate – font quelques malaises. Par rapport aux années précédentes, c’est marginal. D’une part parce que l’épisode de chaleur n’est pas aussi intense et prolongé que les années précédentes. Mais aussi que les messages de santé publique ont bien été entendus par la population. Chacun s’est équipé quand il le pouvait. Et d’autre part, les médecins traitants sont particulièrement attentifs à adapter leurs traitements sur les populations fragiles. Il en va de même dans les Ehpad. Cette année, nous n’avons pas eu de patient d’Ehpad venu aux urgences pour un épisode de déshydratation.

Avez-vous des recommandations pour se préserver des fortes chaleurs ?
Nous sommes dans une situation mature depuis la canicule qui a eu lieu il y a vingt ans. Je crois que les grands principes de prévention sont connus : s’hydrater régulièrement, privilégier l’ombre. Par exemple, le fait d’avoir décalé dimanche dernier la rencontre de football entre l’AS Monaco et Strasbourg de 17 heures à 19 heures était une bonne chose. Il était inutile d’exposer les sportifs, mais aussi le public, à la chaleur. L’important en médecine c’est la prévention. Quand il faut guérir c’est déjà trop tard.

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