Le Salon des services à la personne en reconquête

Lors du Salon des services à la personne, ce jeudi, les professionnels de la santé et les particuliers ont pu échanger sur le développement d’un secteur en perte de vitesse

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Publié le 24/01/2020 à 10:11, mis à jour le 24/01/2020 à 10:11
Les visiteurs ont pu participer à 4 conférences sur des thèmatiques bien précises en lien avec le SAP.
Les visiteurs ont pu participer à 4 conférences sur des thèmatiques bien précises en lien avec le SAP. Dir. Com.

Dans la foulée du salon des services à la personne 2018 très réussi, les organisateurs de Monaco communication en ont profité pour ouvrir leurs portes une deuxième fois. Les acteurs du secteur étaient tous réunis pour présenter les activités les plus diverses visant à améliorer la qualité de vie des personnes âgées et faciliter le vivre ensemble. Les conférences programmées tout au long de la journée ont été axées sur la thématique de l’innovation et l’emploi. Un sujet loin d’être anodin puisque le marché des services à la personne est confronté à une évolution permanente des besoins et des attentes des particuliers.

Les personnes en recherche d’emploi, les familles ou encore les aidants ont donc pu également se renseigner et découvrir les avancées en la matière. Les exposants, le plus souvent professionnels des métiers du soin, ont animé la journée à travers des activités et des conseils avisés.

Améliorer le profil des aidants

Chaque conférence a eu son lot de surprises. Les débats étaient ouverts. Et le constat reste nuancé. Ces dernières années, le secteur des services à la personne (SAP) fait face à un vieillissement de la population, notamment en région PACA où les personnes âgées souffrent de l’isolement. Mais des moyens ont été mis à disposition pour endiguer tous ces problèmes de solitude et d’accompagnement.

Selon le syndicat des entreprises agréées, le SEMMAAD, les aidants ont des charges de travail démesurées : « Ce métier devient de plus en plus ingrat. Les professionnels doivent gérer toutes les charges de dépendance d’une personne ».

Les tâches à réaliser dépassent largement le cadre de leur formation. L’aspect technique du travail est vite rattrapé par l’aspect humain.

« Des métiers sous-côtés »

C’est pour cette raison que des services comme Togi santé, dirigé par Bernard Prat, travaille sur des pistes de multi-accueil ou d’accueil intergénérationnel pour essayer de rendre plus autonome les personnes dans le besoin.

« Il y a un manque d’attractivité énorme dans ces métiers à domicile », dénonce l’une des responsables de l’Institut supérieur de travail social (IEST). Au-delà du salaire peu enclin à donner une entière satisfaction aux employés et aux étudiants, beaucoup ont peur de devoir affronter seul le quotidien de ces personnes en détresse à leur domicile.

En réaction, les aidants attendent une reconnaissance professionnelle. L’évolution des profils dans ces métiers a tout de même redonné un peu d’espoir : « On a de plus en plus de personnes qui viennent par vocation », ajoute Eric Darroman, président de la SEMMAAD. L’objectif n’est donc pas de se limiter au diplôme.

« Travailler sur l’humain »

Des programmes de formation commencent donc à réfléchir à l’amélioration des techniques d’apprentissage, centrées sur des qualités humaines primordiales. Une dimension sur laquelle les structures veillent pour éviter une « cassure irrémédiable ». Le but ultime est d’arriver à apprendre aux gens à « s’intégrer dans une logique inclusive et non discriminatoire », d’après Bernard Prat. Et le chemin est encore long.

Des plateformes numériques ont été créées.
Des plateformes numériques ont été créées. Antoine Colin.

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