"Cette évolution découle de la réforme nationale des autorisations de soins": l’Agence régionale de santé s’explique sur la fin des opérations lourdes à l’hôpital privé Arnault Tzanck de Mougins

L’Agence régionale de santé explique la décision d’arrêter les opérations complexes à l’hôpital privé Arnault Tzanck de Mougins : une réforme prévoit de concentrer ces chirurgies dans des centres experts afin de renforcer sécurité et qualité des prises en charge.

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Sandie Navarra Publié le 20/08/2025 à 05:15, mis à jour le 20/08/2025 à 05:15
L’hôpital privé a contesté cette décision, et une pétition réclamant le maintien des opérations complexes à déjà récolté près de 1300 signatures. Photo archive NM

L’Agence régionale de santé (ARS) Paca a réagi après la polémique suscitée par l’avenir de la chirurgie cancérologique à l’hôpital privé Arnault Tzanck Mougins. L’établissement devra arrêter, à compter du 1er septembre, ses opérations dites "complexes" en cancérologie digestive, urologique et gynécologique. Une décision qui inquiète patients et associations, et contre laquelle une pétition a déjà réuni en quelques jours près de 1.300 signatures.

Une réforme nationale

L’ARS rappelle que cette évolution "découle de la réforme nationale des autorisations de soins, adoptée en 2022 dans le cadre de la Stratégie décennale de lutte contre le cancer". Celle-ci distingue désormais la chirurgie "simple" (mention A) et la chirurgie "complexe" (mention B), cette dernière devant être concentrée "dans des centres experts en nombre limité afin de garantir la sécurité des patients et la récurrence des actes pour les équipes médicales".

Trois autorisations refusées à Tzanck

Dans ce cadre, l’hôpital privé Arnault Tzanck Mougins avait sollicité 11 autorisations. Il en a obtenu huit, mais trois demandes concernant des chirurgies complexes (mentions B1, B4 et B5) ont été rejetées. Ces refus ont été notifiés le 27 avril dernier, avec une prorogation jusqu’au 1er septembre 2025 afin d’assurer la prise en charge des patients déjà programmés.

"L’établissement dispose ainsi d’un délai pour s’articuler avec les centres retenus en région et adresser les patients qui relèveraient du profil dit complexe", précise encore l’ARS, qui souligne que les autorisations de mention A et l’activité de chimiothérapie ont été maintenues, "permettant de répondre aux besoins de santé de proximité".

Des recours en cours

Les critères retenus pour attribuer les autorisations incluaient le volume d’activité, la fréquence des réunions pluridisciplinaires, le dimensionnement des équipes ou encore la présence d’une réanimation sur site. "L’analyse a été conduite de manière concertée et collégiale", insiste l’agence.

Des recours sont actuellement déposés par l’établissement, qui estime que l’arrêt de ces opérations lourdes représente une perte de chance pour les patients.

L’ordre des médecins appelle à un moratoire

Le conseil régional de l’ordre des médecins, par la voix de son président le Dr Hervé Cael, a également réagi à cette réforme. Pour lui, "ce sujet dépasse de loin le cadre d’un établissement de santé isolé: c’est toute l’offre de soins de notre région qui est menacée".

Il appelle l’ARS Paca à un moratoire afin de proroger les autorisations actuelles de chirurgie du cancer au-delà du 1er septembre, et à ne pas précipiter la transition vers "une ultra concentration de l’offre de soins oncologiques, unique en France".

Le président plaide pour l’ouverture d’un débat régional rassemblant établissements publics et privés, afin de "construire ensemble un véritable projet régional de cancérologie, fondé sur la complémentarité des acteurs, l’excellence médicale et l’intérêt premier des patients".

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