« On utilise les facteurs de croissance en pratique quotidienne sur les tendons, les ligaments, les cartilages et les muscles. En fait, on s'en sert partout ! », explique d'emblée de Dr Martin Schramm, chirurgien orthopédiste qui utilise le PRF depuis un an et demi.
Les patients sont avertis au préalable et signent un consentement avant l'intervention chirurgicale. « Pendant que nous opérons, les tubes de sang sont centrifugés. Nous récupérons l'extrait plaquettaire que l'on met dans les incisions à la fin de l'intervention. Le PRF est donc un outil. Il ne remplace pas l'acte chirurgical qui doit être mini invasif. »
Mais à quoi sert-il donc exactement ? « Le docteur Maestro a fait des études avec un de ses confrères sur l'effet du PRF dans la cicatrisation des ostéotomies au niveau du pied. » Et de citer le cas de l'hallux valgus, cette déformation de l'os qui fait un "oignon" à la base du gros orteil. « Grâce au PRF, on raccourcit les délais de consolidation osseuse radiologique. À un mois et demi, on a 85 % de solidité radiologique au niveau des phalanges, contre 50 % sans le PRF. »
Le procédé est utilisé également lorsqu'il manque de l'os. Dans le cas d'une plaie avec une nécrose, et des risques d'infection osseuse, « on utilise le PRF comme un pansement biologique pour obtenir une cicatrisation. »
Les orthopédistes font encore usage du PRF sous arthroscopie, quand il y a des complications de prothèses, dans les tendinites également, certaines douleurs de la plante du pied, des syndromes de Morton, des lésions musculaires…
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