Tous les indicateurs sont là. Et la 8e vague de la Covid-19, annoncée par des scientifiques, semble s’installer en Principauté. Quel impact aura-t-elle? Vendredi, lors d’une conférence de presse de rentrée, le ministre d’État, Pierre Dartout, ne semblait, pour l’heure, pas trop inquiet.
"Depuis la fin août, on observait un taux d’incidence stabilisé à un niveau relativement bas (compris entre 80 et 100) mais ces derniers jours, une hausse du nombre de cas a été constatée, faisant remonter le taux d’incidence sur 7 jours glissants à 120,1. Cependant, fort heureusement, à ce jour, la situation hospitalière n’est pas préoccupante. Mais nous sommes vigilants. C’est pourquoi chacun doit respecter les gestes barrières, des mesures de prévention simples et très efficaces."
Le nombre de cas a doublé en une semaine
Depuis la semaine de la rentrée à Monaco, le nombre de nouveaux cas augmente, notamment chez les plus jeunes. La semaine dernière, du 12 au 18 septembre, 68 nouveaux cas positifs à la Covid-19 ont été révélés. C’est deux fois plus que la semaine du 5 au 11 septembre avec 34 nouveaux cas.
Le taux d’incidence - soit le nombre de personnes positives ramené sur une base de 100.000 personnes sur la période des 7 jours écoulés - est passé à 174, alors qu’il était de 87 la semaine précédente.
Il n’y a personne en réanimation au CHPG
Pour autant, la situation hospitalière, qui reste un baromètre efficace de la crise sanitaire, n’est pas tendue.
Le nombre de personnes hospitalisées au CHPG est limité: au dimanche 18 septembre, elles étaient 9 personnes, dont 3 résidentes. Et il n’y a aucune personne soignée en réanimation.
Quant au Centre de suivi à domicile, toujours activé, qui soutient médicalement les patients présentant peu de symptômes, qui sont invités à se confiner à domicile, il enregistre une quarantaine de patients.
La huitième vague semble donc là. Sans trop de surprise non plus.
Les facteurs de la reprise
Les deux dernières années ont en effet montré la saisonnalité du virus, dont la circulation est favorisée par l’arrivée des saisons froides. S’ajoutent d’autres facteurs: la rentrée et le retour au travail qui renforcent les interactions sociales en lieu clos, l’augmentation du temps écoulé depuis la dernière injection vaccinale et la couverture vaccinale insuffisante pour le deuxième rappel.
"Les plus de 60 ans doivent penser à la 4e dose"
"Aujourd’hui le contexte est plus favorable que ce qu’il était il y a un an, et a fortiori il y a deux ans, a tenu à relever Pierre Dartout lors de sa conférence de rentrée. Car entre-temps nous avons le vaccin qui a fait en sorte que les conséquences les plus graves soient amoindries. À ce sujet, je le rappelle, les plus de 60 ans doivent penser à la 4e dose."
Le ministre d’État a d’ailleurs précisé être en contact avec la France au sujet des nouveaux vaccins, qui doivent cibler plus particulièrement le variant Omicron et ses sous-variants, et qui sont attendus avec impatience afin de lancer les campagnes de rappel. "Dès qu’on pourra avoir accès aux vaccins d’un nouveau type plus adaptés, nous ferons le nécessaire."
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