Les gouvernements ne se sont pas tous appuyés sur les sachants dans la gestion de cette crise. Quel a été votre rôle?
Il y a eu un parfait équilibre entre le gouvernement et les sachants. Contrairement à d’autres pays où les sachants ont pris le dessus et, ça, ce n’est pas souhaitable. Je devais conseiller mais ça ne va pas au-delà. Derrière, il faut un gouvernement qui prenne des décisions parce qu’il y a d’autres facteurs qui entrent en ligne de compte. Je pense que le gouvernement des techniciens, c’est un cauchemar d’un point de vue politique.
Il n’y a jamais eu de désaccords majeurs?
Non, jamais. Toutes mes propositions n’ont pas été retenues mais, rétrospectivement, ils ont eu raison de ne pas toutes les retenir.
C’était très rassurant d’avoir une hiérarchie et un gouvernement qui fonctionnent à plein. Il n’y a eu aucune panique. J’ai passé trente ans en France, ici c’est vraiment très efficace. L’acuité d’esprit des hauts fonctionnaires, des conseillers-ministres et du ministre d’État, pour s’approprier les concepts, les métaboliser et les transformer en décisions, ça a été remarquable.
"Le gouvernement des techniciens, c'est un cauchemar"
Est-il prématuré de tirer un bilan?
C’est beaucoup trop tôt. On n’en est pas encore complètement sorti. J’espère que la tendance va se confirmer mais il ne faut pas baisser la garde complètement. Tant que le gouvernement préconise les mesures barrières, il faut qu’elles soient maintenues. S’il faut, ce n’est qu’un répit.
Que retiendrez-vous personnellement?
Je salue l’efficacité de l’administration monégasque et de tous les services qui ont contribué. La Force publique, les établissements de soin, les volontaires-fonctionnaires, les bénévoles, et la Croix-rouge monégasque qui a été présente dès le début, nous a soutenus sur la logistique, l’administratif, et le psychologique de manière absolument extraordinaire.
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