"La situation sanitaire continue de se dégrader en Principauté. Nous enregistrons tous les jours une centaine de cas positifs. Et le taux d’incidence est monté à 1300. Il y a un an, au plus fort de la 3e vague, nous avions eu un pic à 470.
Autour de nous aussi, la situation s’aggrave : le taux d’incidence de l’Italie, jusqu’ici plus épargnée, est supérieur à 1.000 et en France, c’est 1.524 dans les Alpes-Maritimes et en moyenne 2.000 sur l’ensemble du territoire.
Quant au taux de positivité, début décembre nous étions en Principauté à 2%, nous venons de grimper à 9,24%. En France, c’est 17 %. »
Depuis fin décembre, Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement-ministre des Affaires sociales et de la Santé, a les yeux rivés sur les chiffres et les courbes de la 5e vague.
« Tout cela, c’est le signe évident que le virus circule, avec une présence croissante du variant Omicron. Résultat, les structures de prises en charge de la Principauté sont très sollicitées. »
Au centre de suivi à domicile, ce vendredi soir, 372 patients peu symptomatiques étaient pris en charge : 10 % d’entre eux ont un suivi médical léger, 5 % un suivi médical renforcé avec notamment un apport d’oxygène. Les hospitalisations sont aussi en hausse.
Ce vendredi soir, 45 personnes étaient prises en charge au CHPG dans les unités de réanimation et de pneumologie.
« Sur les six décès enregistrés depuis décembre aucun n’était vacciné »
Et le conseiller de gouvernement-ministre des Affaires sociales et de la Santé de préciser que « l’essentiel de la patientèle du CHPG n’est pas vacciné. Quant aux six décès enregistrés depuis le mois de décembre, aucun n’était vacciné. »
« Alors oui l’hôpital de Monaco est sous tension, reconnaît Didier Gamerdinger. D’autant plus que nous faisons face aussi à une absence du personnel qui est lui affecté. Pour l’heure nous n’avons pas été contraints à un transfert de patientèle et nous n’avons fait aucune déprogrammation, pour autant, le CHPG commence à regarder si certaines interventions moins urgentes peuvent être décalées. La situation est donc très préoccupante et nous y répondons par ces mesures. »
« Inévitablement, au regard de cette situation, nous voyons bien que nous sommes confrontés à un taux vaccinal encore insuffisant (67 % des résidents), poursuit Pierre Dartout, le ministre d’État. Il faut faire mieux. C’est là le sens de l’extension du pass sanitaire que nous venons de décider : une forte incitation à la vaccination. »
Selon les chiffres de l’IMSEE, au 2 janvier, plus de 69.000 injections de vaccins ont été administrées. 67,8% de la population résidente éligible au vaccin a bénéficié d’un schéma complet de vaccination. Ce taux dépasse les 55% pour toutes les tranches d’âge à partir de 18 ans. Il atteint 78,8% chez les 55-64 ans et dépasse les 93% chez les 75 ans et plus.
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