L’inquiétude n’aura duré que quelques heures pour les deux femmes hospitalisées lundi au Centre hospitalier Princesse-Grace (CHPG). Elles ne sont pas atteintes du coronavirus. Les prélèvements effectués et étudiés par le centre d’analyse des hôpitaux publics de Marseille sont négatifs aux tests Covid-19.
L’information est tombée hier matin. Pour mémoire, lundi, une malade avait été prise en charge par les pompiers de Monaco puis conduite au CHPG. La seconde, Italienne, était arrivée aux urgences, accompagnée de son époux.
>>RELIRE. Les résultats des tests sont tombés, les deux femmes hospitalisées à Monaco ne sont pas atteintes du coronavirus
Lui est très vite sorti du service, mais son épouse a dû passer la nuit à l’hôpital. Des prélèvements ont été réalisés et aussitôt envoyés à Marseille qui les a détectés négatifs.
Mais le vent d’inquiétude a continué à souffler mardi.
Alors, à 17 heures, pour rassurer tout en expliquant les risques sanitaires d’une propagation du coronavirus, une conférence de presse était organisée au Ministère d’État autour de Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement-ministre des Affaires sociales et de la Santé. Point sur la situation.
"Être prêt quand ça arrive"
Alors que la propagation du virus se poursuit aux portes de Monaco, Didier Gamerdinger a rappelé toutes les mesures prises par le gouvernement, en lien avec les pompiers, le CHPG et les autorités françaises pour "être prêt quand ça arrive".
Résultats en 6 heures
Après Paris, Lyon et Marseille, d’ici quelques jours, Nice sera le centre d’analyses des prélèvements de Monaco. La proximité de la ville permet de raccourcir de 12 à 6 heures le délai d’attente des résultats. Le test ne se fait pas à Monaco car il est "très particulier", selon Yann-Erick Claessens, chef de service des urgences du CHPG.
Entre 40 et 60 lits à Pasteur
Les malades possiblement porteurs du coronavirus sont admis au CHPG, dans un secteur sécurisé pour éviter la contamination, pour les prélèvements rhino-pharyngés et l’attente des résultats.
En cas de résultats positifs, ils seront transportés à l’hôpital Pasteur, à Nice, où une unité de 40 à 60 lits a été prévue.
"La prise en charge des malades nécessite une équipe ayant les compétences en infectiologie d’un centre expert. Sur le plan logistique, le transfert à Nice a du sens", souligne Yann-Erick Claessens. Le Dr Olivia Keïta-Perse tient à souligner: "Nous avons des compétences en infectiologie au CHPG."
Combien de cas suspects à Monaco?
Ni les médecins ni le gouvernement ne veulent communiquer le nombre de cas de suspicion ayant conduit à des prélèvements.
"Cela relève du secret médical", explique le chef de service des urgences du CHPG. Le conseiller-ministre de la Santé souligne que "tous les tests ont été négatifs. Évidemment, c’est un apaisement."
Mais le problème s’inscrit dans la durée: "Il faut s’attendre à ce que d’autres prélèvements soient réalisés dans les prochaines heures", explique le chef de service.
Mesures de confinement
Alexandre Bordero, directeur de l’action sanitaire, explique: "On va devoir prendre des mesures de confinement à domicile si une personne d’un foyer est malade."
Réunion à Rome
Rome a réuni hier, en urgence, les ministres de la Santé des pays limitrophes. Les Monégasques n’étaient pas présents. "Nous allons nous caler par rapport aux décisions qui sont à prendre", note Didier Gamerdinger.
Et la rentrée scolaire?
"Alexandre Bordero s’est rapproché d’Isabelle Bonnal, directeur de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Sur l’accueil des élèves dans les établissements scolaires, nous prendrons une décision ce mercredi", précise conseiller-ministre.
Quel médicament?
Le docteur Claessens explique que ni le Tamiflu ni la Nivaquine n’ont d’effets sur le coronavirus. "Il n’y a pas d’antiviral connu ou rendu public à ce jour."
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