"On ne parle pas encore de psychose mais la demande est très forte ces dernières semaines", explique Loïc Gimbert, pharmacien. Les masques sont contingentés, c’est donc très difficile de répondre à la demande de nos clients."
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Le phénomène se confirmait mardi à Monaco. Toutes les pharmacies du cœur de la Principauté sont en rupture de stock. Les étals sont vides. Seul produit restant: le gel hydroalcoolique.
Dans la rue Grimaldi, les trois pharmacies avouent leur impuissance. Certaines savent qu’aucune livraison ne sera faite dans la semaine, d’autres gardent encore espoir.
À la Pharmacie internationale, au 22 rue Grimaldi, Loïc vient "d’apprendre que le grossiste est en rupture de stock".
Plus loin, devant le comptoir de la pharmacie Ferry, les clients viennent à tour de rôle demander un masque: "J’ai deux boîtes entières de masques mais ça ne suffira pas. Je préfère être prévoyante", s’inquiète une cliente.
Corinne, la responsable de l’officine, a connu un week-end chargé. De nombreux Italiens sont venus la dévaliser: "C’est la folie en ce moment! Après les Chinois et les Italiens, c’est au tour des locaux de venir en masse", indique-t-elle.
Les prix s’envolent sur internet
Certains clients, avisés de la difficulté, se rendent directement dans les magasins de bricolage, eux aussi en rupture de stock ces derniers jours. C’est notamment le cas de Denis Verrando, le gérant de Brico Pro, à Fontvieille.
Face à l’inquiétude de leur clientèle, les pharmaciens tentent de rassurer. Exemple au centre commercial de la galerie de Fontvieille: "On essaye de leur transmettre les premières mesures d’hygiène comme se laver les mains, éviter les transports publics et surtout porter des gants", explique Antonio Sillari.
Communiquer sur les normes des masques est aussi essentiel. Seuls les FFP2 sont efficaces, explique le pharmacien.
De son côté, Rodolphe Berlin, président de Brico Pro, qui annonçait mardi dans nos colonnes avoir vendu plus de mille masques pour la seule journée de lundi, assure pouvoir "être approvisionné assez rapidement".
Faute de pouvoir trouver des masques à Monaco, les clients se tournent donc vers internet. Un coup d’œil sur le web suffit pour constater l’ampleur de la pénurie.
Les prix s’envolent. Les masques se vendent entre 5 et 10 euros, contre 50 centimes à 2 euros en général. Et aucune garantie de livraison n’est offerte.
La réception du colis pourrait même durer plus d’un mois…
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