"Les personnes qui ont séjourné dans un État ou sur un territoire à risque élevé d’infection et qui entrent en Suisse par la suite doivent se placer en quarantaine. Les États et territoires concernés sont précisés dans une liste, laquelle est régulièrement adaptée à la situation épidémiologique."
La liste publiée jeudi mentionne cinquante-trois pays. Et parmi eux: Monaco.
Une information qui est loin d’être anecdotique considérant que les Suisses sont quelque 1.200 à vivre en Principauté, soit la nationalité étrangère la plus représentée après les Français, les Italiens et les Britanniques. Des ressortissants qui travaillent principalement dans le domaine bancaire et financier.
Considérant par ailleurs que le Royaume-Uni a instauré également une quarantaine depuis le 13 août, ce sont plusieurs milliers de résidents directement touchés par les mesures décidées par leur pays.
Un nouveau coup dur, donc, pour Monaco. Mais pourquoi autant de frilosité quant à la Principauté alors que, le 15 juin dernier, le "taux de séro-prévalence" (c’est-à-dire le nombre de personnes présentant des anticorps et donc ayant été en contact avec le coronavirus) était de 0,67% (soit 983 Trod positifs) sur 31.004 résidents et salariés testés?
Résidents et non-résidents
Le gouvernement donne une explication.
"La décision suisse (...) est basée sur l’examen factuel d’un seuil de cas d’infection. La Suisse a considéré le nombre de cas total et son augmentation récente, qui inclut les non-résidents, explique le gouvernement, dans une réponse écrite à nos questions. La Principauté a entamé une démarche auprès des autorités suisses afin que les chiffres spécifiques aux résidents, moins élevés, leur soient communiqués."
D’ailleurs, depuis jeudi soir, les autorités du pays ont modifié leur façon de présenter les chiffres dans le bilan sanitaire quotidien publié en fin de journée.
"Conformément aux pratiques adoptées internationalement, le bilan journalier fera désormais la distinction entre les personnes résidentes et non résidentes touchées par le coronavirus", précise le gouvernement, avant d’assurer qu'"il ne s’agit pas d’appliquer des mesures de réciprocité. Nous tenons compte à Monaco aussi de seuils de vigilance et la Suisse n’a pas franchi ce seuil, donc il n’y a pas de quarantaine pour les personnes en provenance de Suisse à Monaco".
La distinction est donc clairement faite, désormais, entre les personnes résidentes et non résidentes, ces dernières ayant toutefois été dépistées à Monaco, notamment au CHPG.
Jeudi soir, au dernier bilan, 150 personnes avaient été contaminées depuis le début de la crise, dont 102 résidents monégasques.
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