Comment la e-santé se développe en Afrique

La princesse Caroline a pris part, hier à l'occasion du salon e-HealthWorld, à des échanges autour de l'usage des nouvelles technologique pour la médecine dans les pays africains

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CEDRIC VERANY Publié le 02/06/2018 à 05:01, mis à jour le 02/06/2018 à 05:01
Jean-François Ottonello

Achevée hier, la quatrième édition du salon e-HealthWorld, s'est interrogée sur la façon dont les nouvelles technologies peuvent aider à prévenir, diagnostiquer et mieux soigner. À ce titre, les organisateurs ont souhaité consacrer une table ronde à la problématique de la e-santé en Afrique.

«La question peut être envisagée sous deux volets. Dans des endroits où il n'y a pas de médecins, il s'agit de savoir apporter une aide aux femmes enceintes par exemple, ce qui peut être possible à distance, avec un smartphone. C'est mieux que rien, de pallier l'absence d'un médecin, en conseillant à distance une sage-femme ou une accoucheuse », commente le docteur Charles Nahmanovici, cofondateur du congrès.

« Il y a sur place des start-up audacieuses »

« Le deuxième aspect de cette session, est que nous avons des choses à apprendre de l'Afrique. Les pays africains n'ont pas l'archaïsme de nos sociétés et peuvent imaginer des solutions innovantes. L'époque de l'homme blanc qui apporte le savoir en Afrique est révolue, c'est un échange, il y a sur place des start-up audacieuses dont on peut s'inspirer et trouver des connexions ».

C'est cette notion d'échange qui a attiré l'attention de la princesse Caroline. En qualité de présidente de l'Amade Mondiale elle a pris part hier, parmi le public, à ces échanges entre sachants sur la question.

Un panel de spécialistes parmi lesquelles les représentants de l'application Zero Mother Die (littéralement «Qu'aucune femme ne meure»), portée par la fondation Millennia2025. La philosophie est celle de s'engager contre la mortalité maternelle via la technologie mobile. L'application lancée l'an passé est un vecteur d'informations sur la grossesse.

Le téléphone comme passeur

« Chaque jour, 800 femmes meurent des suites de problèmes liés à la grossesse. Ces femmes sont des piliers de la famille. On ne peut pas rester sans rien faire. La question était de savoir ce que peuvent apporter les nouvelles technologies car dans des endroits où parfois il y a ni eau courante, ni électricité, il y a des téléphones portables », explique Véronique Thouvenoux, cofondatrice de la fondation. Et de cette application qui avec des textes simples, « informe sur les étapes et le statut de la grossesse ».

Partout sur le continent, les solutions numériques se développent face au défi de la santé. Solution qui sans être idéales, comblent les lacunes et améliorent la qualité de vie. En ce sens, cette voie de développement intéresse des organisations caritatives qui œuvrent sur le continent, pour investir dans ces systèmes numériques.

«Plus que des problèmes budgétaires»

Parfois des zones compliquées. « Près de 70 % des maternités d'Afrique Sub-saharienne n'ont pas d'électricité », commente Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, intervenant hier matin au cours de la discussion. « Plus que des problèmes budgétaires, il y a des problèmes de gouvernance dans de nombreux pays où l'état s'appuie sur le secteur associatif qui est essentiel pour faire tenir debout le système de santé. Ce sont d'ailleurs les actions associatives et privées qui permettent d'innover dans la santé publique », continue-t-il, louant l'exemple de Monaco, « une force qui rassemble et catalyse les actions caritatives en matière d'éducation, de climat et de santé ».

À un tournant dans l'utilisation des technologies dans la vie quotidienne des sociétés, le dynamisme de l'Afrique dans l'application de la santé digitale deviendra-t-il un exemple mondial ? Peut être…

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