Une bataille de chiffres. Dans un post Facebook, publié ce jeudi, le syndicat du Commerce de Monaco affirme "qu'un tiers des salariés de Carrefour Monaco est positif à la Covid-19".
"Soit près du double de la comptabilité des positifs du jour de Monaco. A quand des jauges pour canaliser la clientèle et des jours de carence pris en charge pour les salariés?", peste l'auteur de la publication.
Face à la polémique naissante sur les réseaux sociaux et sollicitée par nos soins, la direction de Carrefour Monaco répond et réfute en bloc les chiffres avancés par le syndicat :
"Nous regrettons que de fausses informations soient divulguées en cette période. Un protocole précis a été établi par notre entreprise dès l'apparition de l'épidémie: si un collaborateur venait à présenter les symptômes de la Covid-19, il aurait immédiatement interdiction de se rendre sur son lieu d'exercice et serait invité à rester chez lui et se faire tester. À date, 19 collaborateurs du magasin (sur 300) présentent des symptômes, ils sont tous confinés, les cas contacts se font tester. Notre magasin est en lien avec le service d'hygiène monégasque et la médecine du travail."
Plusieurs rayons seraient concernés par ce cluster au sein de l'hypermarché monégasque, notamment la boulangerie et la poissonnerie.
Des employés qui "viennent bosser la boule au ventre"
Le chiffre de la direction de Carrefour Monaco nous a été confirmé ce vendredi matin par Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement - ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Mais quid des employés asymptomatiques? Ont-ils déjà été identifiés à la suite du dépistage des cas contact? Combien sont-ils? Nous n'avons, à l'heure d'écrire ces lignes, pas cette réponse.
Depuis, le syndicat en question admet avoir gonflé le chiffre sur le post Facebook. Il dénonce, néanmoins, une anxiété chez les salariés de l'hypermarché qui "viennent bosser la boule au ventre depuis quelques jours".
"Vu le nombre de salariés qui ont reconnu être venus travailler alors qu'ils présentaient des symptômes pour ne pas perdre trois jours de carence, il est clair que cela a contribué à la recrudescence des cas", confie un(e) délégué(e) syndical de Carrefour Monaco, sous couvert d'anonymat.
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