Calinange. C’est le nom de ce petit boîtier en forme de cœur qui aide à rassurer les nouveau-nés, prématurés ou non, pris en charge en néonatologie lorsque leurs parents ne peuvent pas rester auprès d’eux. Après une phase de test de 3 mois au CHPG, l’association Monaco Liver Disorder (MLD) a fait don de quatre calinanges à l’unité du Dr Hervé Haas.
Voix et battements du cœur des parents
« Les bienfaits de l’utilisation d’un tel outil ont été démontrés par des études à grande échelle, confie le chef de service. Il vient en plus de la prise en charge par les professionnels de santé et permet de réduire la durée d’hospitalisation et de travailler avec les parents pour préparer le retour à la maison.»
Car grâce à ses fonctions multisensorielles, le petit cœur aux allures de doudou « permet de reproduire l’environnement in utero protecteur pour l’enfant », explique le Dr André Rousset.
L’objet permet en effet de faire écouter au bébé les voix adoucies et les battements de cœur des parents mais aussi de lui donner un environnement lumineux doux et apaisé. Le père ou la mère peuvent également imprégner la petite housse en tissu de leur odeur en la portant contre leur peau pour donner au nourrisson la sensation d’être à ses côtés. Enfin, de fins cordons sont prévus pour permettre à l’enfant de s’y accrocher. Un geste rassurant qui lui évitera de saisir les sondes auxquelles il peut être raccordé pendant son hospitalisation.
"Calinange ne remplacera jamais la présence physique des parents mais..."
« Calinange ne remplacera jamais la présence physique des parents mais leur permet de laisser une petite part d’eux », souligne Carla Shechter-Fadoul, fondatrice de l’association monégasque MLD. Une option rassurante, pour les parents comme les enfants, dans un hôpital où les chambres « parent-enfant » tardent à voir le jour. « On sait que la présence des parents est primordiale pour le développement de l’enfant. Il y a urgence à développer ces chambres qui permettent à la mère comme au père de rester auprès de leur nourrisson pendant la durée de leur hospitalisation. Dans l’idéal, il faudrait quatre de ces chambres au CHPG. J’espère que le projet verra le jour à très court terme », incite le Dr Hervé Haas.
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