Dans le cadre de l’obtention du label Monaco Safe – qui se veut être un argument de sécurité sanitaire pour vendre la destination aux touristes – les commerces ayant reçu ladite certification sont systématiquement contrôlés par les services gouvernementaux. Des visites impromptues, de jour comme de nuit, opérées par la Direction de l’action sanitaire, l’Inspection du travail et la Sûreté publique.
"Globalement, ça se passe bien. Il y a un respect des règles sanitaires et pas de préoccupation majeure, assure Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement-ministre des Affaires Sociales et de la Santé. Lors d’un contrôle sur le port Hercule, on a constaté que les jeunes qui attendaient dehors étaient proches les uns des autres et ne portaient pas de masques. Nous considérons qu’il faut qu’on porte un masque dans une file d’attente car il y a un facteur risque."
Une préconisation formulée par le groupe de travail "Santé & Science" du comité scientifique et validée par le gouvernement et le Palais princier.
"Le Ministre d’État va signer une décision qui prescrit le port du masque dans les files d’attente. Ce sera valable, par exemple, en attendant de rentrer dans un restaurant ou un bar, pour rentrer dans le stade Louis-II lors du meeting d’Herculis ou pour la reprise du championnat de Ligue 1."
L’obligation sera effective dès la semaine prochaine. Le gouvernement ne souhaite pas s’inscrire dans une logique de répression.
Boîtes de nuit : toujours pas de feu vert
C’est, à ce jour, le seul secteur d'activité du pays encore sous cloche. Voilà près de cinq mois que les discothèques de Monaco affichent portes closes, que les noctambules ne se sont pas déhanchés sur le dancefloor. Et bien, les exploitants de boîtes de nuit de la Principauté devront encore ronger leur frein.
"Il n’y aura pas de réouverture des boîtes de nuit, a confirmé Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement-ministre des Affaires sociales et de la Santé. Dans ces établissements, on ne peut pas porter le masque car on consomme, on a envie de danser, on est debout, proches les uns des autres, de l’alcool est consommé ce qui rend moins attentif. La conjonction de ces facteurs nous pousse à considérer que ce serait prématuré de donner un accord et ce serait faire prendre un risque à la clientèle et à l’ensemble de la population."
Cela dit, au cours de contrôles des établissements de nuit, autorisés à ouvrir, deux d’entre eux ont été épinglés pour manquement aux règles. Notamment à cause d’un volume sonore élevé, le curseur ne devant pas excéder 74 décibels.
"Le Blue Gin et le Twiga n’ont pas joué le jeu et nous en avons tiré les conséquences. Le Ministre d’État a décidé de leur interdire pendant une semaine les animations musicales. Tout le monde doit être logé à la même enseigne et la puissance publique doit montrer un visage protecteur, neutre et équitable."
Et en cas de récidive ? Une fermeture administrative peut-elle être prononcée ? "Tout dépend de la nature des infractions commises. A Monaco, nous y allons graduellement. En général, l’exploitant comprend vite."
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