« Sur ce type d'événement, on sait que la foule a spontanément tendance à se précipiter vers l'hôpital », constate le médecin-commandant Sébastien Beaume. Et de citer l'attaque au gaz sarin en 1995 à Tokyo, où plusieurs hôpitaux s'étaient retrouvés contaminés. « Pour éviter un tel scénario, il faut que l'hôpital se protège ! Cela nécessite une mission de maintien de l'ordre et un espace de décontamination. Le message à faire passer : face à ce type d'événement, il faut rester sur les lieux et attendre que les secours équipés viennent vous prendre en charge. Même si on sait qu'on ne pourra éviter un phénomène de fuite… »
Avant d'être admis à l'hôpital, les blessés transitent par un sas. Fini le tri de secours ; place au tri médical, destiné à orienter chacun vers le service hospitalier adapté. A défaut de papiers d'identité, un numéro marqué au feutre sur le front permettra de suivre chaque patient.
Dehors, non loin de là, les démineurs sont de nouveau à l'œuvre. On vient de découvrir une grenade, avec un téléphone et plusieurs fioles. Le risque de surattentat fait, lui aussi, partie des scénarios envisagés.
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