Coupe du monde: Manie Libbock, le libérateur du jeu sud-africain

Pour son entrée en lice dans le tournoi, dimanche à Marseille, l’Afrique du Sud a imposé sa loi à l’Ecosse (18-3). Bien qu’en échec aux tirs au but, leur demi d’ouverture Manie Libbock incarne la transformation du jeu de son équipe depuis son sacre au Mondial japonais de 2019.

Olivier bouisson, à Marseille Publié le 11/09/2023 à 13:41, mis à jour le 11/09/2023 à 13:39
Le demi d’ouverture Manie Libbock incarne la transformation du jeu sud-africain depuis la dernière Coupe du monde au Japon, en 2019 Photo MULLER FRANK / Nice Matin

Dans le succès patiemment construit des Springboks, dimanche à Marseille, le demi d’ouverture Manie Libbock a brillé par sa conduite du jeu, la précision de son jeu au pied et cette merveille de passe au pied en aveugle pour l’essai d’Arendse. De quoi être élu homme du match.

Pourtant, en conférence de presse, la première question le concernant se porte sur sa faillite face aux perches. Auteur de trois échecs (deux pénalités et une transformation) et manquant de longueur sur un coup de pied lointain, le buteur springbok a été remplacé au pied levé par le demi de mêlée Faf de Klerk pour taper la transformation de l’essai (50e). "De quoi changer de buteur pour le reste du tournoi?", est-il demandé au sélectionneur. "Pas s’il est l’homme du match", ironise le malin Jacques Nienaber.

Son capitaine Siya Kolisi s’invite alors dans le débat: "Parfois, un joueur ne fait pas bien les choses mais il ne faut pas oublier la manière dont Manie a attaqué aujourd’hui. Et si Faf (de Klerk) doit prendre le relais au pied, alors il le prend."

On l’a compris: ne pas toucher au soldat Libbock. L’homme qui a fait oublier l’ennuyeux métronome Handré Pollard (blessé et forfait) et qui permet aux Boks de pratiquer un jeu moins restrictif qu’avant, plus aéré, complet et séduisant.

Joueur providentiel

L’homme de la transformation en somme. "Je l’ai trouvé très bon, salue le sélectionneur écossais Gregor Townsend. Il tape sans regarder (!), il a beaucoup de précision dans son jeu au pied et il est capable de courir très vite. Il représente une menace permanente. C’est une très bonne addition pour son équipe qui a déjà une ligne arrière talentueuse."

Clairement, l’Afrique du Sud a marqué les esprits à Marseille et semble plus forte et mieux équilibrée que lors de son sacre japonais. "Elle pratique un jeu plus offensif qu’il y a quatre ans. Elle va mettre plus de pression sur les autres équipes", pointe Townsend.

Réponse de Nienaber: "C’était une clé d’évolution après notre titre de 2019. Le rugby a changé. Il faut savoir gagner des matchs à l’usure comme l’a fait la France vendredi, mais je suis persuadé que c’est l’équipe qui sera capable de marquer le plus qui sera championne du monde." Tout le monde est prévenu.

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