Le rapport Sauvé publié en France a été accablant pour l’Église catholique en recensant plus de 300.000 cas de fidèles victimes de violences sexuelles de la part de membres du clergé. En tant que chef d’un État catholique, que vous inspirent les conclusions de ce rapport ?
Ce rapport est un séisme et ma pensée rejoint toutes ces victimes. Je rappelle que le diocèse de Monaco s’est doté d’une cellule à l’intention des victimes potentielles d’abus sexuels et, à ce jour, il n’y a eu aucune saisine de cette cellule.
Mais cette situation, soulevée par ce rapport, nous oblige à garantir aux enfants et aux jeunes, par tous les moyens possibles, la sécurité et la sûreté dans des lieux de vie et d’éducation pour que ces lieux soient sûrs. Et nous devons conforter tous ceux, laïcs, clergé et citoyens qui donnent, à Monaco et ailleurs, le meilleur d’eux-mêmes pour guider les enfants et soutenir les adolescents dans la recherche du beau et du bien.
Plus personnellement, je dois dire que j’ai été frappé par l’homélie prononcée récemment à Lourdes par l’archevêque André Dupuis, ancien nonce apostolique que nous connaissons bien ici, et qui appelle, je cite : "au chemin de la sainteté pour réparer les offenses subies, panser les blessures, aider à refaire surface et guérir des traumatismes".
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