Top départ d'un marathon législatif sur fond de Covid pour élus et gouvernement monégasques

Les élus s’apprêtent à enchaîner les séances publiques dès ce mercredi soir et jusqu’au 17 décembre dans un contexte de crise sanitaire où ils prônent l’unité des institutions

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J. D Publié le 24/11/2020 à 18:09, mis à jour le 24/11/2020 à 18:11
Mardi matin, Stéphane Valeri entouré de quelques élus de la majorité et de la minorité face aux journalistes locaux. Photo Conseil national

Le marathon législatif commence ! Ce mercredi soir, à 18 heures, Conseil national et gouvernement entament une première séance publique avec deux projets et deux propositions de lois à suivre en direct sur Monaco Info et le Facebook du Conseil national. Prochaines dates les 3, 9, 11, 15 et 17 décembre où, outre les textes de lois, sera également examiné le budget primitif 2021.

Pas de polémique ni tension particulière entre les deux institutions. "Depuis fin mars, et la création par le Prince souverain du Comité mixte de suivi Covid-19, nous travaillons dans l’union nationale (...), souligne Stéphane Valeri, président du Conseil national, lors d’une rencontre avec la presse hier place de la Visitation. C’est un fait, Monaco résiste mieux à cette crise que beaucoup d’autres pays. On peut à ce stade parler de réussite collective, même si, rappelons-le, il faut rester humble face au caractère sans cesse évolutif de cette crise."

"Il est inéluctable qu’il y ait des tensions sociales"

Avec vingt réunions mixtes, les élus ont été rapidement impliqués dans les réflexions et les réponses à apporter face à la crise sanitaire. Stéphane Valeri se satisfait de la gestion de la deuxième vague : services de l’hôpital non saturés, commerces et restaurant restés ouverts. C’est pour lui "le choix assumé d’une stratégie démarquée par rapport à celle retenue par la France."

Selon lui, dorénavant, "la politique de dépistage est clairement une réussite collective de nos institutions." Et déjà le président du Conseil national envisage l’étape suivante : la vaccination. "Le gouvernement y travaille, et nous lui faisons confiance, pour que notre population puisse en bénéficier le moment venu."

Les élus nationaux veulent également "favoriser dans les meilleurs délais possible la pratique sportive en général".

Mais il s’agit aussi de trouver les meilleures réponses aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire. "Il est inéluctable hélas qu’il y ait des tensions sociales."

Retrait du projet de loi sur le temps de travail

Le mois dernier, le projet de loi sur l’annualisation du temps de travail a ainsi provoqué la vive réaction des salariés hostiles à ce qu’ils considèrent être « un recul social » (dixit l’Union des Syndicats de Monaco). "Ce projet de loi du gouvernement divise les partenaires sociaux sur le fond, et il fait l’unanimité contre lui sur la forme."

Mais si le gouvernement se disait pressé, en octobre dernier, lors des séances publiques du budget rectificatif, Stéphane Valeri ne partage pas cette position : "Il n’y a aucune urgence à mettre en place l’annualisation, car c’est le dispositif du CTTR qui est le plus efficace pour sauver des emplois. (...) Nous allons aussi consulter le Conseil économique, social et environnemental, pour parvenir au vote d’un texte équilibré, efficace et durable."

Ce mercredi soir, le Conseil national annoncera donc le retrait du projet de loi n° 1024 sur l’aménagement concerté du temps de travail qui va être amendé par les élus et examiné en avril prochain.

La SBM touchée par la crise

Sujet sensible, le plan de restructuration de la SBM. "Nous avons reçu les dix-huit syndicats de l’entreprise. Tous se sont montrés unis."

Mais le dossier n’est pas simple ! Car les positions des salariés et des actionnaires sont très éloignées… "Il faut que chacun des acteurs de cette négociation fasse preuve de sens des responsabilités pour parvenir à travers des accords équilibrés à un objectif commun, sortir par le haut et sauver un maximum d’emplois, tout en pérennisant l’activité de l’entreprise."

Selon le Conseil national, beaucoup de salariés sont prêts à partir spontanément. "Ce qui est compliqué, c’est de trouver un modèle économique rentable."

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