Stéphane Valeri assure que le Conseil national est "partenaire" du gouvernement

Trois semaines avant le vote du budget rectificatif, Stéphane Valeri a organisé hier une conférence de presse. Il fut notamment question des relations avec le gouvernement…

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Joëlle Deviras Publié le 18/09/2018 à 09:00, mis à jour le 18/09/2018 à 08:47
Malgré tout, le président Stéphane Valeri prévient que le gouvernement sera jugé "sur ses actes" et avec un "calendrier précis" pour "envisager un vote favorable de la loi de budget rectificatif" Photo J.D.

Les séances publiques du budget rectificatif n'auront lieu que les 8, 10 et 12 octobre prochains. Mais déjà, Conseil national et gouvernement travaillent activement ensemble. Trois longues soirées de travail, représentant "une vingtaine d'heures d'échanges", ont semble-t-il permis aux deux institutions de régler leurs positions. La politique du pas vers l'autre?

Après quelques tensions et le risque que les conseillers nationaux ne votent pas le budget, puis les propos de Jean Castellini - "Nous avons entendu le message", Stéphane Valeri a donné ses explications, hier, en conférence de presse.

>>RELIRE. CHPG, Îlot Pasteur, Jardins d'Apolline..., Le ministre des Finances, Jean Castellini fait le point sur les grands travaux.

Le devoir du pas vers l'autre

"Nos séances ont débuté par une mise au point très importante sur la relation gouvernement-Conseil national. (...) En effet, nous ne pouvions pas rester sans rien dire à la lecture du contenu des réponses plus que décevantes, que le gouvernement nous avait fait parvenir durant l'été. (...) Le gouvernement et le Conseil national ne sont pas rivaux. (...) Ils sont partenaires. (...) Nous portons la responsabilité de la représentation de notre communauté nationale, avec ses attentes et ses besoins. (...) Nous avons le devoir de rechercher, par le pas vers l'autre, une solution concertée, quitte à revoir le projet."

Le président du Conseil national évoque notamment la restructuration du centre commercial de Fontvieille qui doit intégrer, selon les élus de la majorité, des logements domaniaux.

"Plutôt optimiste"

Selon Brigitte Boccone-Pagès, vice-présidente du Conseil national, le ministre d'État a compris les attentes de l'assemblée puisque Serge Telle aurait qualifié le Conseil national de "partenaire institutionnel du gouvernement", assurant [ce même Conseil national] de sa volonté d'une "coopération indispensable au bon fonctionnement de l'État", "sans arrières pensées, dans un esprit d'échanges, de respect et de transparence".

Après les longues discussions avec le gouvernement, Stéphane Valeri se dit ainsi "plutôt optimiste" sur deux avancées destinées aux fonctionnaires: le doublement de la prime de fin d'année et la mise en place d'un fonds de retraite. Ces mesures sont certainement de bon augure pour les intéressés.

Hélios: "Une nouvelle catastrophe"

Toutefois, curieusement, les désordres de nombreux grands chantiers n'ont pas été abordés en conférence de presse, hier matin. Les travaux tout simplement stoppés comme le nouvel hôpital, l'îlot Pasteur ou le port Hercule, auxquels s'ajoutent les immeubles quasi-neufs réhabilités comme les Jardins d'Apolline ou l'Hélios généreront des surcoûts qui se chiffreront par centaines de millions d'euros, sans compter les difficultés pour les Monégasques.

Alors certes, il y a bien eu Franck Lobono, président de la commission Logement, qui s'est exprimé sans détours sur les problèmes d'étanchéité de l'immeuble L'Helios. "Après les Jardins d'Apolline, c'est une fois de plus, une fois de trop. C'est une nouvelle catastrophe. C'est inacceptable et honteux pour Monaco. C'est un sévère échec des services gouvernementaux."

Stéphane Valeri, lui, n'a pas beaucoup commenté: "Nous restons à notre place. Ça a animé nos discussions avec le gouvernement. Il y aura un débat. Ce n'est pas notre rôle d'aller plus loin."

Et pourtant, il convient: "C'est le problème majeur des politiques publiques de ces dernières années. Le gouvernement doit maintenant passer à l'action."

Entre les protocoles d'accord en cours de signatures et les solutions encore en cours, il est peut-être trop tôt pour en dire davantage publiquement.

Toujours est-il que le mois prochain, les discussions pourraient être animées dans l'hémicycle autour de ces questions.

Car Stéphane prévient: le gouvernement sera jugé "sur ses actes" et avec "un calendrier précis". "Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons envisager un vote favorable de la loi de budget rectificatif."

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