"Plus de 1.200" manifestations non déclarées, "parfois violentes", se sont déroulées sur tout le territoire depuis jeudi, date de l'utilisation du 49.3 pour adopter la réforme contestée des retraites, a dénoncé mardi Gérald Darmanin.
Apportant dans un communiqué son "total soutien" aux forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur a affirmé que "94 agents" avaient été blessés depuis jeudi et annoncé qu'il se rendrait dans l'après-midi au "chevet des policiers blessés à Paris".
Gérald Darmanin a fait valoir que les forces de l'ordre avaient fait face "à une multiplicité d'actions non déclarées (plus de 1.200) souvent violentes tels que des tentatives d'incendie de sous-préfectures et préfectures, des atteintes à des hôtels de ville ou des permanences parlementaires, des blocages d'axes de communication". Il a "rappelé aux responsables de forces de l'ordre leur nécessaire action pour garantir l'intégrité physique des agents du ministère de l'Intérieur".
"L'indispensable proportionnalité de l'usage de la force"
Mais alors que magistrats, avocats et politiques dénoncent des gardes à vue "arbitraires", il a souligné "l'indispensable proportionnalité de l'usage de la force et la nécessité de saisir immédiatement les inspections en cas de manquement à la déontologie".
Lors du premier rassemblement spontané jeudi 16 mars à Paris, place de la Concorde, émaillé d'incidents, seules neuf personnes avaient été présentées au parquet, notamment pour des rappels à la loi, sur les 292 placées en garde à vue. Deux-cent-quatre-vingt-trois procédures avaient ainsi été classées sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée ou absence d'infraction.
Le lendemain, 60 personnes avaient été placées en garde à vue: 34 procédures classées, 21 avaient mené à des mesures alternatives (rappel à la loi, avertissement probatoire...) et cinq à un procès. Lundi soir, au total, 287 personnes, dont 234 à Paris, ont été interpellées lors d'une cinquième soirée consécutive de manifestations spontanées contre l'usage du 49.3.
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