À moins d’un an de l’échéance municipale, il est le seul à s’être publiquement positionné pour tenter de rafler le fauteuil de maire à Gérard Spinelli (*). Reda Fouab, 27 printemps et encarté En Marche !, partira toutefois sans étiquette à l’assaut de l’hôtel de ville. Et, malgré son âge précoce pour assumer un dessein municipal, ce commercial du cru et futur papa ne manque clairement pas d’ambition. Lui qui a baigné précocement dans l’univers impitoyable de la politique à seize ans, comme militant pour le Parti socialiste. Jusqu’en 2016 et l’appel du pied d’Emmanuel Macron. Un an plus tard, aux législatives, il mène sa première campagne - et bataille - politique, aux côtés du candidat Philippe Buerch (LREM) dans la 8e circonscription. Malheureux dénouement pour lui avec une défaite au second tour.
Cette fois, pas question pour lui de se voir voler la victoire par les urnes. "Ma petite expérience politique me laisse penser que je suis tout à fait capable de gagner. Après tout, Gérard Spinelli a été élu pour la première fois à peu près à mon âge [à 34 ans, en 1989, ndlr]. Le moment est venu de passer à autre chose, de proposer quelque chose de nouveau", justifie-t-il.
Dans sa bouche, le terme "alternance" revient à moult reprises.
« Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la rue ! »
Et forcément, en opposant, il ne manque pas une occasion d’égratigner la majorité en place. "J’ai vécu la dégradation depuis qu’il [Gérard Spinelli] est revenu au pouvoir en 2008. Il y a eu une succession de mauvaises décisions. Les sujets sont traités sur la forme, pas sur le fond. Les communautés vivent les unes à côté des autres, pas ensemble. Il n’y a plus de lien intergénérationnel, moins d’animations commerciale et populaire. Il y a un vrai problème de vivre-ensemble. La Chambre régionale des comptes a alerté sur la gestion communale. Il jouit d’un vrai problème de notoriété. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la rue", jure-t-il.
Alors, pour incarner ce changement, il a monté une liste "de bonnes volontés", d’ores et déjà bien avancée. Et a même tenté un "recrutement" via les réseaux sociaux de Nicolas Spinelli, lequel s’est vu retirer ses délégations d’adjoint par le maire, son père (notre édition du 8 avril). Sans succès - à notre connaissance - pour Reda Fouab.
« Générer un mouvement citoyen »
Si le programme n’en est forcément qu’au stade d’ébauche, le candidat devrait accélérer le rythme les prochaines semaines. D’abord avec l’ouverture d’une permanence, rue Général-de-Gaulle. Puis, dans un second temps, par la tenue hebdomadaire de réunions publiques avec la population. "Je veux sonder les Beausoleillois et générer un mouvement citoyen. C’est le sens de ma démarche", poursuit-il.
En septembre, avec le dévoilement de ses propositions pour la commune où il a grandi, il rentrera alors dans le vif de la campagne.
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