
Sur la plage du Larvotto, le groupe politique avait convié ses sympathisants pour une série de discours donnant le ton de l'ambiance actuelle au sein de la Haute assemblée.
Rassemblement & Enjeux cherche un nouvel horizon
Le 16/06 à 05h07 MàJ 16/06 à 05h07C'était l'heure de la reprise. L'étape à passer après le revers du 27 avril dernier. La perte du poste de président de Laurent Nouvion. Mardi soir, le groupe politique Rassemblement & Enjeux, d'où sont issus les conseillers nationaux d'Horizon Monaco, a réuni quelque 200 sympathisants pour son traditionnel cocktail d'été.
Promesse bucolique plus proche, au final, d'un règlement de comptes à OK Corral, tant les discours prononcés au cours de la soirée ont tapé sur « nos quatre élus frondeurs qui ont tourné le dos à leur famille politique », comme les a décrits Antoine Bellando de Castro, président de R&E, ouvrant le feu. Des « voyous », dixit Elodie Kern, membre du bureau politique.
Plutôt que d'ouvrir la ligne vers l'horizon, les discours des élus ont tourné en rond autour de la soirée du 27 avril. Dont les blessures semblent toujours à vif. « La séparation était prévisible mais pas avec un tel déballage d'immondices, alors que nous avons travaillé sérieusement pendant trois ans », regrette Béatrice Fresko.
Une « armée de lâches » pour Christian Barilaro. Qui, plaisantant sur son titre imaginé de « président du fan-club », a loué, comme dans chacun des discours prononcés mardi soir, le courage de Laurent Nouvion.
« Remplacé par un pantin docile »
Après ce concerto majeur de louanges, Laurent Nouvion s'est offert à son public. Non sans préciser que le rosé de Ramatuelle servi pour la soirée était, lui, offert par sa mère. Pirouette légère avant une charge tout aussi haineuse que ses compères envers leurs ex-alliés. Évoquant à nouveau « une ombre qui manipule des âmes bien faibles au Conseil national », selon l'ex-président, qui tance avoir été remplacé par « un pantin docile », la Haute assemblée est devenue « incontrôlable, avec cet attelage précaire sans leader, qui se déteste ». Sa principale erreur, selon lui ? « Avoir fait confiance à des gens qui m'ont trahi. »
Côté dossiers, l'élu a répété exiger des contreparties pour le pays dans la négociation de l'extension en mer. Et a, à nouveau, marqué son opposition au projet de construction d'un ensemble immobilier et deux musées au bout du quai Antoine-Ier, « qui serait un furoncle au pied du fort Antoine ».
Mais en s'arc-boutant avec amertume sur le chapitre du 27 avril - certes inédit dans la politique monégasque -, les discours des élus, bien que se disant « unis, resserrés et sereins », ont manqué de force. Il faudrait davantage d'idées dans les débats à venir, où Laurent Nouvion a encore promis d'user de sa « liberté de parole ».
commentaires
Tout contenu contraire à la loi (incitation à la haine raciale, diffamation...) peut donner suite à des poursuites pénales.