Ceux qui pensent qu’il s’agit là d’une rencontre de pure forme, très institutionnelle, sans impacts concrets sur la vie quotidienne des Monégasques, résidents et salariés de la Principauté, ont tout faux. La Commission mixte de coopération franco-monégasque, qui se tient une fois par an en alternance sur le Rocher et au Quai d’Orsay, est au contraire un rendez-vous où bien des choses se décident, se projettent, se réfléchissent.
L’an dernier, Paris est venu à Monaco. Lundi 1er avril, une conséquente délégation monégasque a pris la direction de la capitale française pour cette 11e session qui s’est tenue sous les ors de la République, dans le cadre somptueux du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. À quelques mètres de la chambre et de la salle de bains du Roi, le gouvernement du Prince, au grand complet, entouré d’ambassadeurs, de hauts fonctionnaires et de conseillers, a échangé pendant plus de deux heures avec une imposante délégation française présidée par Maurice Gourdault-Montagne, le secrétaire général du Quai d’Orsay, le numéro deux de l’Institution après le ministre Jean-Yves Le Drian.
"rencontres Amicales et intimes"
"Il est nécessaire de se voir une fois par an parce que notre Traité de 2002 nous l’impose, explique-t-il. Mais surtout parce que la session représente une échéance au cours de laquelle on fait la synthèse de nos relations qui sont exercées à travers toutes sortes de commissions et de groupes de travail. On dresse un état d’avancement des décisions prises et on fixe aussi les orientations et les objectifs."
"Ces rencontres sont extraordinairement amicales et intimes, enchaîne Serge Telle, le Ministre d’État. Nous sommes dans des relations particulièrement étroites, et ce depuis très longtemps."
Ici, on parle des sujets de la vie quotidienne – circulation, logement, infractions routières, droits d’inscription dans les facs françaises (lire par ailleurs). On prend aussi des décisions, à l’image des frais d’inscription des étudiants monégasques dans les universités françaises et de la mise en place du système Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) pour les passeports biométriques monégasques. Ici, on travaille aussi sur "les grands défis de la planète", ajoute le Ministre d’État, notamment la négociation d’un accord d’association avec l’Europe et les grands sujets qui tiennent aux engagements du Prince sur la biodiversité, le changement climatique, la protection des océans.
Tous ces petits et grands sujets qui intéressent autant la France que Monaco.
Dossier complet à lire ce mercredi dans Monaco-Matin.
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