Michel Falicon se fait rare à Nice. Il a quitté la ville en 1996 pour s'installer à Madagascar.
Michel Falicon, 72 ans aujourd'hui, a été un des hommes clés de la machine Médecin. Il a rencontré le maire de Nice après mai 1968. Il était alors à la fac de droit, préparait un doctorat et présidait l'Association générale des étudiants de Nice, l'AGEN. Médecin, friand d'idées nouvelles et grand promoteur de la jeunesse, aimait s'entourer d'« intellos de terrain » et d'esprits libres. Il a fait de lui son chef adjoint de cabinet au conseil départemental en 1973 et le plus jeune conseiller municipal de Nice et conseiller régional PACA en 1977. Michel Falicon avait 30 ans. Il a ensuite « occupé tous les postes jusqu'en 1996. » Mais au-delà de ses fonctions électives, il reste d'abord et avant tout le responsable de la permanence de Victor-Hugo, le président de l'Association des amis du maire et un rouage essentiel du Rassemblement républicain, le mouvement créé par Médecin.
En 1990, au moment de la fuite du patron, Michel Falicon était le deuxième adjoint de la ville en charge du nettoiement et de l'informatique. « Médecin avait évoqué l'idée de partir, il était fatigué », se remémore Michel Falicon. Il a été moins surpris que d'autres. ça n'a pas atténué la cassure. « Sans Médecin, la politique ne m'intéressait plus. J'ai toujours été anti-système, réfractaire aux partis politiques nationaux, le PS qui a mitraillé Médecin comme le RPR qui a regardé ailleurs, trop heureux de se débarrasser d'un électron libre et encombrant. Je ne me reconnaissais pas dans Honoré Bailet ou Baréty (les maires qui ont succédé à Jacques médecin, NDLR). Mais je ne pouvais pas décrocher tout de suite : c'était une période très troublée, je ne pouvais pas lâcher comme ça. » Michel Falicon a été réélu au conseil général en 1992 jusqu'en 1996, année où il a fait sa valise pour les îles.
« L'envie de changer d'air, de faire autre chose. » Après avoir dirigé une grosse entreprise de travaux publics, il a pris sa retraite au soleil. Et ne revient qu'épisodiquement à Nice.
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