En évoquant l’annonce du plan logement du 11 mars dernier, Stéphane Valeri parle d’un "moment historique". La perspective validée par le souverain, le gouvernement et le Conseil national de construire 1 800 logements pour les nationaux dans les quinze ans à venir répond en effet, à un des leitmotivs de campagne de Primo.
"C’est l’aboutissement concret de ce que demandaient les Monégasques et que nous défendions depuis les dernières élections : faire du logement des Monégasques dans leur pays la priorité nationale absolue" souffle Stéphane Valeri, "sur la base de l’évaluation que nous avons toujours faite de plus d’une centaine de logements construits par an. Ce chiffre avait été encore contesté en séance publique en décembre 2018. Depuis le Conseil national a été entendu sur ce point également".
Si l’horizon semble florissant, l’état des lieux aujourd’hui montre, selon les élus, 300 demandes de foyers monégasques en souffrance. "Une forte tension existe. Nous payons le laxisme du début de la mandature précédente qui n’a pas prévu assez de logements, ni même pensé à négocier le moindre appartement pour les Monégasques sur l’extension en mer" glisse Stéphane Valeri.
Il vise un rééquilibrage en 2022 avec la livraison de 500 logements (Testimonio II, Testimonio II bis et Grand Ida). "À la fin de notre mandat, la crise du logement pour les nationaux sera entièrement résorbée" promet le président, qui veut voir s’accélérer des petites opérations réalisables en deux ans pour combler l’intervalle des grands projets.
Et Franck Lobono, président de la commission du logement a fait état hier d’avancées dans le secteur des critères d’attribution et d’une réflexion sur le contrat habitation-capitalisation pour assouplir la mobilité et la transmission.
Tançant au passage, les déclarations de Jean-Louis Grinda sur la non-occupation des logements domaniaux. "Cette question a été introduite de manière maladroite pour faire du buzz. Elle jette à tort la suspicion sur l’ensemble de la communauté monégasque, soupçonnée de ne pas habiter les appartements du parc domanial. Monsieur Grinda dénonce une situation invérifiable, sans faire la moindre proposition concrète. Si quelqu’un triche en demandant un appartement domanial sans jamais l’habiter, il faut mettre un terme à son bail. S’ils existent, ces cas sont marginaux et doivent être sanctionnés par l’administration des Domaines".
commentaires