
Parents et enseignants se sont mobilisés hier matin pour dénoncer la décision de l'Académie de basculer l'établissement de la catégorie 3 à la catégorie 2, ce qui entraînerait une augmentation des effectifs d'élèves par classe.
Le collège Bellevue refuse des suppressions de classes
Le 24/01 à 05h10 MàJ 24/01 à 05h10Deux heures de grève et manifestation pour dénoncer la fermeture de trois classes à la rentrée 2 017. C'était hier matin, entre 10 heures et midi au collège Bellevue de Beausoleil.
Un établissement discret mais atypique, rassemblant « 532 élèves, 26 nationalités différentes et 60 % de familles défavorisées », selon Ludovic Checchi, professeur d'EPS et membre élu représentant les enseignants. Autant de foyers en difficulté sociale, « c'est deux fois plus que la moyenne académique. De plus, nous accueillons énormément de non-francophones. »
Alors, dans ce contexte si singulier - « qui est aussi la richesse et l'identité de Beausoleil » tiennent à souligner les parents et les enseignants, il s'agit d'avoir un enseignement adapté. Or, vendredi dernier, ils ont appris que l'académie avait basculé l'établissement de la catégorie 3 à la catégorie 2, c'est-à-dire que l'établissement n'est plus considéré comme aussi sensible qu'avant. « Le changement de catégorie est acté par un courrier de l'académie reçu vendredi soir, note Sylvain Roux, professeur de lettres classiques. C'est pour cela que nous débrayons ce lundi. Quant à la dotation de l'établissement, elle sera officielle jeudi. Mais nous connaissons déjà les chiffres : on perd 79 heures hebdomadaires, soit trois classes avec des effectifs constants et des effectifs qui vont passer de 26 à 29, voire 30. »
Un collège « fragile »
Un établissement bien évalué par l'académie est certes une bonne chose en soi et certainement le fruit d'un travail pédagogique salué par les parents et le maire. Mais une chose « fragile », selon les termes de Ludovic Checchi.
Sylvain Roux, professeur de lettres classiques, note, de surcroît que l'effectif de cette année est déjà particulièrement important. « Avant, nous avions des classes de 24 ou 25 élèves. Il y avait une politique éducative locale. Ici, les élèves ont besoin d'un peu plus d'accompagnement pour honorer la promesse républicaine de l'école. Vingt-six élèves par classe, c'est déjà beaucoup, compte rendu de la nature de la population de nos élèves. Cela fait deux ans que les moyens diminuent. » Et Ludovic Checchi de souligner : « Nous avons déjà perdu l'aide aux devoirs et l'accompagnement éducatif. »
Ce matin, le maire Gérard Spinelli et les représentants des parents d'élèves ont rendez-vous avec l'inspecteur d'académie pour tenter de trouver une solution appropriée pour le collège.
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