Les Républicains proposeront "beaucoup plus d'économies" que les 16 milliards prévus dans le projet de budget 2024, a indiqué mercredi leur chef de file au Sénat Bruno Retailleau qui veut "mettre l'État au pain sec".
"16 milliards d'économies, c'est rien" car elles reposent principalement sur l'arrêt de "dispositifs exceptionnels" comme le bouclier énergétique, a déclaré M. Retailleau sur Europe 1/CNews.
"La plupart des ministères verront leurs dépenses augmenter", a-t-il estimé.
"On va dans le mur, on a plus de 3.000 milliards d'euros de dettes (...) Les taux d'intérêt sont en train d'exploser et un jour on aura un grave problème", a-il prévenu.
Pour M. Retailleau, cette situation durera "tant que l'État ne se mettra pas au pain sec pour assurer ce qui est le propre de l'État, ses missions régaliennes sur la sécurité et redresser les services publics".
"Comment expliquer que nous sommes le pays le plus fiscalisé au monde, que nous avons la dépense publique la plus haute au monde et pour autant nous avons un effondrement des services publics partout en France", s'est-il interrogé.
De son côté, le président du groupe de l'Union centriste au Sénat Hervé Marseille a également jugé que "16 milliards d'économies, ce n'est pas assez", car "la charge de la dette devient monstrueuse".
"La différence avec nos partenaires Républicains, c'est que nous, on veut des économies mais aussi un levier fiscal, donc des mesures qui permettent de retrouver des marges de recettes", a-t-il déclaré sur Public Sénat.
"Il y a des niches fiscales qui méritent d'être reconsidérées", a-t-il notamment jugé.
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