Paroles d'élus
La conférence de presse, ce lundi, a été l’occasion pour quelques élus de mettre en avant les dossiers importants qui vont jalonner cette Session d’automne au sein de la Haute assemblée.
Budget: quelles prévisions de recettes ?
Le sujet taraude le président de la Commission des Finances et de l’Économie Nationale, Franck Julien. En prélude de cet automne où les budgets de l’État sont soumis au vote, il entend du gouvernement que ce dernier établisse des prévisions de recettes pour donner plus d’horizon au budget national.
"Nous avons connu des années prospères, mais l’avenir semble incertain. Avons-nous les ressources nécessaires pour soutenir notre économie et nos services publics ? Et si non, quels sont les plans pour combler cet écart? L’absence de prévisions de recettes par le gouvernement est troublante. Ce manque de visibilité ne fait que conforter le gouvernement dans son absence de décisions structurantes pour l’avenir", plaide l’élu. Citant notamment les recettes des années précédentes abondées par l’opération Mareterra qui arriveront à leur fin une fois le chantier livré et les appartements vendus.
"Nous devons anticiper cette transition et en tenir compte dans notre planification financière à long terme", estime Franck Julien. Pointant, "l’échec du gouvernement en matière de politique d’innovation. Il est grand temps de se demander pourquoi nous n’avons pas réussi à favoriser l’innovation au niveau attendu et de prendre les mesures nécessaires pour rectifier le tir".
Départ de Jean Castellini
En souhaitant la bienvenue à Marco Piccinini, nouveau conseiller de gouvernement-ministre des Finances et de l’Économie, Brigitte Boccone-Pagès a souhaité saluer les onze années de travail de Jean Castellini à ce poste.
"Vous le savez nous n’avons pas toujours été d’accord avec un certain nombre de ses approches, mais je salue son sens de l’État, sa haute technicité et je voudrais le remercier pour avoir accompagné de façon optimale les grandes décisions du souverain". Et Thomas Brezzo, de renchérir sur le dossier Moneyval auquel il a œuvré et dont le conseiller de gouvernement avait le leadership, "il part avec le sentiment du devoir accompli sur ce sujet. Depuis six ans, nous avons réalisé un bon travail en soutenant nos positions pour trouver un consensus. Je le remercie pour son implication".
Après deux lois votées en mai et juillet derniers, un troisième texte est à l’étude dans le cadre des quatre projets de loi autour du dossier Moneyval. Ce troisième texte devrait être voté d’ici la fin de l’année espère le président Brezzo, rappelant des difficultés au printemps, sur l’aboutissement du deuxième projet de loi. "Une réunion avait été annoncée par le ministre d’État pour revoir la méthode de travail. Nous l’attendons…"
Une nouvelle opération domaniale demandée
Présidente de la commission du Logement, Maryse Battaglia a rappelé la volonté des élus de veiller à ce qu’il n’y ait pas de retard dans la livraison des logements domaniaux. "C’est malheureusement ce qui risque d’arriver en 2025, 2026. Notre demande la plus importante est donc une nouvelle opération urgente avec une centaine de logements. Nous attendons du Ministre d’État qu’il annonce un dispositif ou une opération pour ne pas subir de trou d’air car le gouvernement n’aurait pas décidé aujourd’hui."
Titularisations de nationaux dans l’Administration
C’est une question soulevée par Franck Lobono, président de la commission des Intérêts Sociaux et des Affaires Diverses, pointant des Monégasques, employés dans l’administration, qui attendent d’être titularisés depuis plusieurs années. "Soit un salarié convient, soit il ne convient pas! Après plusieurs années, il n’est pas acceptable qu’un Monégasque se lève tous les matins, aille à son travail, donne satisfaction, mais ne soit pas titularisé. Nous avons la volonté ferme que l’on règle ces situations, quitte à les éplucher cas par cas avec le gouvernement."
Toujours sur la question du travail, l’élu s’est réjoui du succès du Forum de l’emploi. Rappelant une volonté du Conseil national de développer des logements pour actifs dans les communes limitrophes, pour résoudre des contraintes de mobilité. Un sujet épineux, car la loi SRU française impose des quotas sociaux dans les constructions de logements neufs. Ce qui contraindrait l’État monégasque, s’il construisait des bâtiments en France, à ne pas forcément pouvoir les proposer à ses salariés.
"Nous avons eu des échanges avec le président du Sénat Gérard Larcher" assure Franck Lobono. Ainsi qu’avec des élus locaux comme la sénatrice LR Dominique Estrosi Sassone et la députée RN Alexandra Masson, pour peut-être obtenir des dérogations à la loi SRU.
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