Elections communales, ce dimanche à Monaco : la liste "L’Évolution communale" veut séduire pour peser

Ce mercredi à l’Auditorium Rainier-III, les candidats réunis autour de Georges Marsan ont vanté leur bilan, égrené les projets futurs et appelé à voter en masse pour les rendre plus légitimes.

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Thibaut Parat Publié le 18/03/2023 à 11:01, mis à jour le 18/03/2023 à 17:15
La liste de Georges Marsan, « L’Évolution communale », a été renouvelée d’un tiers de ses candidats. Jean-François Ottonello

Même en l’absence de rivaux politiques dans la course aux élections communales, Georges Marsan et ses colistiers, renouvelés pour un tiers, ont déployé la même énergie à dresser un bilan flatteur de la mandature écoulée. Ce mercredi soir sur la scène de l’Auditorium Rainier-III, les candidats de l’Évolution communale ont égrené tour à tour, dans une mise en scène sobre où l’unité transpirait, les projets d’hier. Et, bien sûr, des quatre prochaines années si les Monégasques leur réitèrent leur confiance.

« Depuis plus de 30 ans, l’Évolution se fait en permanence, sans révolution, mais sans relâche, a introduit le maire sortant, en lice pour un sixième mandat. Les projets seront de proximité, permettront à tous de se retrouver, protégeront les plus fragiles, rassembleront les générations. »

Cinq dossiers phares, donc, connaîtront leur dénouement : l’Espace Lamartine, livré cet été ; la nouvelle médiathèque et le nouvel espace Léo-Ferré érigés sur l’îlot Pasteur ; la réouverture du Jardin exotique en 2025, fermé depuis 2020 pour travaux ; et la nouvelle restructuration du marché de la Condamine.

« Une institution vraiment à part »

Au fil des prises de parole, plusieurs candidats ont rappelé le rôle fondamental et le caractère de proximité de cette institution à l’existence pluriséculaire. La mairie de Monaco accompagne toutes les étapes de la vie des Monégasques et résidents, des balbutiements de celle-ci jusqu’aux ultimes années. « C’est une institution vraiment à part, elle n’a peut-être pas de prérogative régalienne mais elle a paradoxalement l’essentiel », clame Georges Gambarini, citant son défunt grand-père, Georges Grinda, fin connaisseur des institutions de la cité-Etat.

Une « belle » et « vieille » Dame que les 15 candidats veulent rendre encore plus forte, plus autonome, notamment sur la question du financement des projets. « Nous voulons des ressources conséquentes pour la commune, des ressources dans l’immobilier, soutient François Lallemand, désireux de créer un pôle destiné à valoriser le domaine communal. La mairie n’a pas l’ambition de devenir promoteur, mais il ne faut plus s’interdire de valoriser au mieux les m² de la commune. Nous souhaitons être autonomes sur nos projets et nos campagnes d’entretiens lourds d’un patrimoine vieillissant, et ne pas toujours dépendre du soutien financier du gouvernement. »

L’inconnu du taux de participation

En attendant, un défi à (très) court terme attend cette liste : obtenir une réelle légitimité dans les urnes. Car si aucun doute ne plane sur l’issue du scrutin, l’inconnue demeure le taux de participation et la mobilisation des 7 605 électeurs appelés à voter. En 2019, la participation avait atteint un taux inquiétant de 46,49 % - 3 409 votants sur 7 332 inscrits - et Georges Marsan avait terminé en bas de liste avec 2 723 voix, 255 voix derrière la plus plébiscitée, Chloé Boscagli-Leclercq. D’où le cri du cœur répété à l’envi par les 15 candidats aux 250 à 300 personnes présentes ce mercredi : allez voter et motivez votre entourage. « C’est en votant massivement pour notre liste que vous nous donnerez tout le poids nécessaire pour peser dans le débat », affirme Marjorie Crovetto. Réponse ce dimanche soir.

Des projets tous azimuts

Ce meeting, organisé à quatre jours du scrutin, a été l’occasion de faire quelques annonces et de dévoiler des projets liés aux prérogatives communales.

Chloé Boscagli-Leclercq : « Après de longs travaux, les enfants de 3 à 12 ans vont enfin retrouver le mini-club cet été au Larvotto. »

André J. Campana : « Au Jardin exotique, un parcours doté d’une signalétique sera mis en place et permettra à l’aide de QR Code de bénéficier d’informations sur chaque plante. L’éclairage et la sonorisation seront modernisés, permettant d’organiser des visites nocturnes et des animations en soirée. Enfin, nous proposerons de doter les installations de casques de réalité virtuelle permettant aux personnes à mobilité réduite de visiter la grotte ou le jardin. »

Axelle Amalberti-Verdino : « Nous souhaitons organiser une fois par mois, partout en Principauté, des activités diverses : loto, blind test, karaoké, pièces de théâtre, spectacles comiques, apéro concerts. Nous pensons également proposer un carnaval d’hiver. »

Camille Svara : « Maintenir à domicile nos aînés dans les meilleures conditions de sécurité et de bien-être, c’est créer un nouveau service de rondes de nuit pour une surveillance plus complète des personnes les plus dépendantes. »

Charles Maricic : « Certains pourraient me dire à cet instant que le vote électronique serait une belle évolution. Eh bien, je vous dis que nous n’en sommes pas loin. »

Jacques Pastor : « Pour vous garder en forme, nous avons validé la proposition d’offrir la gratuité d’accès à nos piscines, stade nautique Rainier-III et Saint-Charles, dès 60 ans au lieu de 65 ans précédemment. »

Jean-Luc Puyo : « Une première action, en termes de mobilité douce, serait un élargissement des horaires d’ouverture des espaces publics comme le Jardin exotique ou le parc Princesse-Antoinette. Cela donnerait ainsi la possibilité aux différents types d’usagers (jeunes, Monégasques, résidents, salariés, touristes) de se déplacer plus aisément tout en profitant de nos merveilleux jardins. »

Jean-Marc Deoriti-Castellini : « De nouveaux ateliers publics au Pavillon Bosio seront proposés aux résidents de la Principauté : ateliers vidéo, photographie numérique, tirages argentiques, vannerie, gravures, couture. »

Karyn Ardisson-Salopek : « Nous souhaitons positionner davantage l’Académie Rainier-III sur le plan international. Nous avons le projet d’accueillir en résidence une artiste de renommée internationale. »

Nada Lorenzi : « Être conseiller communal, c’est aimer son pays et sa population. »

Nathalie Vaccarezza : « Ces personnels de la mairie méritent une attention permanente, un cadre de travail le plus exemplaire possible afin de constituer une équipe forte, avec un sentiment d’appartenance, et une impulsion fédératrice pour tous les projets et leur suivi. »

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