Election à Monaco: l'Évolution communale, la force tranquille

Les candidats de la liste sortante emmenée par Georges Marsan ont présenté hier soir leur programme devant 500 personnes pour leur deuxième et ultime meeting.

Arnault Cohen et Cédric Vérany Publié le 14/03/2015 à 12:50, mis à jour le 14/03/2015 à 12:52
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L'équipe sortante du conseil communal a réuni ses sympathisants hier pour le dernier temps fort de la campagne avant le vote, dimanche. Michael Alesi

Les candidats de la liste sortante emmenée par Georges Marsan ont présenté hier soir leur programme devant 500 personnes pour leur deuxième et ultime meeting.

Une lumière bleu sombre, une musique tout droit sortie d'un spa, quinze fauteuils blancs placés sous un écran géant projetant de jolies images de Monaco.

Il est 20 h 15, hier soir, dans une salle Gaston-Médecin du stade Louis-II copieusement remplie.

À la louche, on compte 500 personnes venues écouter les quinze candidats de la liste « Évolution communale » emmenée par Georges Marsan. Onze sortants, quatre nouveaux venus.

Six femmes, neuf hommes. C'était le grand soir, celui du meeting faisant figure de point culminant de la campagne communale.

Ou plutôt d'une non-campagne électorale, tant cette équipe a joué dans la discrétion avec un seul meeting en janvier et aucun autre rendez-vous populaire. Comme si tout était joué d'avance…

"Décrocher la lune ne fait pas partie de nos attributions"

Cette impression de force tranquille a ponctué la longue soirée d'hier. Il est 20 h 17 au tableau d'affichage lorsque le meeting débute.

En quelques minutes, un clip vidéo résume ce que les quinze candidats de la liste Évolution communale détailleront ensuite longuement. Le bilan de la dernière mandature. Marché de la Condamine, crèches, A Casa di Soci, politique en faveur des aînés… La liste est longue de ce bon bilan. « Exceptionnel », s'enflammera Georges Marsan en montant sur scène. « Le plus riche jamais présenté au cours de mes trois mandatures ».

« J'ai toujours défendu une mairie apolitique, dégagée de toute influence de groupes corporatistes et autres »,prône-t-il, dans le but d'améliorer« la qualité de vie des Monégasques ».

Et de proposer de continuer « autour de mesures réalistes et réalisables par rapport aux domaines de compétences de la mairie ».Georges Marsan en profite pour lancer sa première pique :« J'ai bien regardé mais décrocher la lune ne fait pas partie de nos attributions, pointe-t-il en direction de ses adversaires. Ce que j'ai lu est à peine 50 fois au-dessus du budget d'investissement de notre commune. »

En réponse, il oppose son projet pour le mandat à venir, « fruit de l'expérience et du sérieux : réaliste, pragmatique et raisonnable ».

Sérieux, pragmatique, raisonnable. Tel que Georges Marsan est apparu hier soir. Sans excès oratoires. Posé. La voix parfois hésitante. Mais au fond, sûr de lui.

Georges Marsan à l'attaque

Avant de céder la parole à ses quatorze colistiers, le maire sortant n'aura pas pu s'empêcher de revenir sur la polémique de cette campagne, en l'occurrence la présence, quelques heures durant, de la baronne Cécile Gelabale-de Massy sur la liste adverse de Franck Nicolas. « La vie démocratique de notre pays et l'image de la plus ancienne institution ont été bafouées »,a-t-il lancé, évoquant la « basse politique »de la campagne. « C'est triste d'en arriver là. Une campagne politique doit se limiter à un débat d'idées. »

Et d'en remettre une couche sur le « casting » organisé par ses challengers pour trouver son quinzième candidat. « Si certains prétendent apporter un regard neuf sur les élections, je trouve que l'on bafoue nos institutions sous le regard du Conseil de l'Europe, en ramenant le choix d'un candidat à celui d'un jeu télévisé que l'on pourrait appeler "SOS candidature" ! »

Georges Marsan a ensuite lâché à propos de la composition de sa liste : « Si certains ont été choisis pour leur qualification, d'autres l'ont été pour leur expérience. Certes, les diplômes ne font pas tout, mais je crois qu'ils sont aussi importants pour renforcer une équipe. »Évidemment sans désigner quiconque, mais la salle aura deviné qu'il évoquait son adversaire.

Il y sera même allé de son anaphore : « Faire une campagne politique n'autorise pas à proposer n'importe quoi, faire une campagne politique n'autorise pas à faire n'importe quoi ! » Georges Marsan et les siens, hier soir, se sont employés, tour à tour, à montrer le contraire, à donner l'image de l'expérience, du sérieux.

 

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