C'était certainement la première fois qu'il s'exprimait autant dans l'hémicycle depuis son élection il y a deux ans et demi. Jeudi soir, Eric Elena, unique élu du parti Renaissance, a fait une intervention remarquée sur la priorité d'emploi aux Monégasques.
"Une question de survie", selon lui. Et voilà qu'il pointe du doigt le poste d'inspecteur aux Jeux Européens confié à un Français depuis mi-septembre.« Lorsque j'ai appris ce recrutement, j'ai pris contact avec Albert Croesi, à la tête la Cellule de Veille à la Priorité Nationale, nous confiait hier Eric Elena. Il s'est caché derrière le prétexte qu'il s'agissait d'un enfant du pays. Or, il s'agit d'un Français qui habite Menton ! Les places de cadres, il faut les conserver à tout prix pour les Monégasques ; d'autant qu'il y a des compétences."
"Je crie au scandale, comme tous les Monégasques", a-t-il lancé dans l'hémicycle.
"On voit enfin le vrai visage de Laurent Nouvion. Il se moque totalement de cette priorité d'emploi."
Mais le président de la Haute assemblée a eu de quoi répondre en séance publique jeudi soir.
"Vous dites qu'on ne défend pas la priorité nationale, du moins pas assez. Je vous rappelle qu'avant nous, il n'y avait pas de Cellule de veille. (...) Bien sûr que l'on peut mieux faire, mais avant, ça n'existait pas."
Eric Elena a ensuite évoqué les négociations signées il y a six mois sur le statut unique des Jeux. En séance publique, il lance: "On est 420 aujourd'hui, on va descendre à 340. Il y a donc quatre-vingts places qui disparaissent. Et je ne parle pas des cadres. On a voté un statut. Tous les conseillers nationaux étaient satisfaits. On va le payer. Je suis surpris du retournement de veste de certains."
De certains ? "Je parlais évidemment de Laurent Nouvion", a confié Eric Elena.
Et dans l'hémicycle, le président répond:" Je ne vous ai pas entendu, il y a deux ans et demi, quand un directeur général des Jeux étrangers a été nommé à la SBM. J'ai été le seul, un mois après les élections, à m'être élevé contre ce principe. (...) Et je ne vous ai pas entendu, ni comme conseiller national, ni comme responsable syndical, ni vous ni un certain nombre de vos amis."
"C'était une volonté du souverain de mettre quelqu'un de non Monégasque, j'ai dit laissons", a lâché Eric Elena.
Une phrase qui clôt la discussion.
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