Un SMS à Gérard Spinelli, son maire et… père. Une lettre en bonne et due forme au préfet des Alpes-Maritimes.
Vendredi, Nicolas Spinelli, jusqu’alors 6e adjoint de la majorité de Beausoleil, a officiellement démissionné de sa fonction. L’acte II d’une brouille avec son paternel, dont les contours restent parfois difficiles à cerner lorsque l’on sonde les deux protagonistes.
L’acte I s’est en tout cas joué lorsque Nicolas Spinelli s’est vu retirer, en deux temps, ses nombreuses et importantes délégations (1). Les conséquences d’un "profond désaccord" autour de la réorganisation interne en mairie menée par un contrôleur de gestion, selon le fils.
Une volonté "d’assumer personnellement" ces dites délégations, selon le père. Bref, les versions divergent.
"Défendre ma vision, mes convictions et mes valeurs"
"Je n’avais plus de délégations, cela n’avait plus de sens de rester adjoint. Je n’avais pas envie d’être dans un entre-deux", justifie Nicolas Spinelli, après trois mois de mûre réflexion. Argument repris par l’édile beausoleillois, joint vendredi soir par téléphone.
"Le poste d’adjoint ne correspondait plus à rien. On régularise cette situation. C’est cohérent. Il reste conseiller municipal", réagit laconiquement Gérard Spinelli. Oui, le jeune homme de 33 ans, qui roulait pour son père depuis la mandature de 2008, siégera toujours dans l’assemblée municipale. Ni dans l’opposition, aux abonnés absents, ni dans la majorité. En électron libre, donc.
Dans un communiqué - où il tient à "exprimer sa reconnaissance envers Gérard Spinelli pour la confiance qu’il m’a accordée et pour le travail qui a été réalisée en commun", Nicolas Spinelli annonce être "déterminé à défendre [sa] vision, [ses] convictions, {ses] valeurs".
"Je le ferai désormais en toute indépendance, en pleine liberté, et je continuerai d’exercer, bénévolement, mon mandat de conseiller municipal jusqu’à son terme."
Un combat père-fils aux municipales de 2020?
Doit-on y lire, en filigrane, une hypothétique candidature à l’élection municipale de 2020? Doit-on y lire qu’il mènera campagne face à un père rodé aux batailles politiciennes, lequel ne s’est, pour l’heure, pas prononcé pour rempiler pour un cinquième mandat?
"Je suis très sollicité, très interrogé. Je suis particulièrement sensible au soutien qui m’est manifesté mais le temps de la décision n’est pas encore venu", tempère-t-il.
Ce n’est en tout cas un secret pour personne que Nicolas Spinelli n’exclut pas une telle hypothèse.
commentaires