Désormais, l'heure est à la pondération. Haro sur les dépenses superfétatoires. Le message a été répété hier lors de la conférence de presse de rentrée du gouvernement. Une prudence qui peut sembler paradoxale dans un contexte favorable d'un point de vue interne.
En effet, la Principauté se porte bien : augmentation des heures travaillées depuis octobre 2010, hausse des recettes fiscales, absence de dette publique, une saison touristique particulièrement bonne et, selon les chiffres officiels, seulement neuf emplois supprimés depuis le début de l'année à Monaco... de quoi rassurer Monégasques et salariés.
Seulement, la situation est nettement moins rose à l'extérieur.
«L'équilibre d'ici trois exercices »
« L'hypothèse d'une récession de la zone euro ne peut pas être écartée, or notre économie en dépend, analyse le ministre d'État, Michel Roger. Nous devons absolument revenir à une discipline budgétaire. Ce sera l'esprit du budget rectificatif et du budget primitif de 2012.
« L'objectif : revenir à l'équilibre d'ici trois exercices. Si nous l'atteignons, nous protégerons l'indépendance du pays en conservant un fonds de réserve résistant et en renforçant l'attractivité. Chaque investisseur est une agence de notation à lui seul pour qui la discipline budgétaire est un élément de notation. »
Michel Roger a cependant insisté sur le caractère optimiste de son message.
«La Principauté a tous les atouts nécessaires pour passer cette crise et aborder les années à venir de manière positive. Le pessimisme consisterait à ne rien faire. »
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