Faada Freddy: "Monaco donne à chacun le droit de s'évader"

Artiste touche-à-tout à la voix d'or, Faada Freddy poursuit sa tournée française avec une date exclusive en Principauté. Travail sur la voix, passage à Monaco, il se confie sur ses projets

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propos recueillis par blanche vathonne Publié le 08/03/2017 à 05:18, mis à jour le 08/03/2017 à 11:46
Faada Freddy sera à Monaco le 1er avril prochain pour un concert exceptionnel à l’espace Léo-Ferré. Photo Michael Alesi

Faada Freddy nous rejoint dans le prestigieux hall de l'Hôtel de Paris, abordant un style reconnaissable entre mille : chapeau melon et dreadlocks, le chanteur sénégalais reste fidèle à lui-même. Révélé dans les années 1990 par le groupe "Daraa J Family", il s'est lancé en 2014 dans une carrière solo avec un premier album The Gospel Journey, et comme seul instrument, son corps.

Rencontre.

Reggae, gospel, blues: vous exploitez énormément de styles de musique différents. Quelles sont vos influences?
À la base, j’ai des influences soul puisque j’ai grandi avec la "soul music". J’écoutais les disques et les cassettes de mes parents à la maison. J’écoute beaucoup Aretha Franklin, Billie Holiday, mais également des artistes africains comme Salif Keita, ou des artistes du Nigeria et d’Afrique du Sud. Bien qu’étant enraciné dans la culture africaine, je partage un vrai métissage culturel.

Et qu’en est-il des artistes d’aujourd’hui? Y a-t-il des chanteurs que vous appréciez?
J’écoute plutôt l’ancienne génération. Les chansons qui tournent en radio en ce moment se ressemblent toutes. Alors, certes, l’accès à la musique est plus facile, mais l’industrie formate le style de musique qu’elle croit être celui qu’il faut. Tout est machinal, l’homme perd sa place.

L’auto-tune est donc votre pire ennemi?
Je ne suis pas contre. La machine est là, donc il faut l’utiliser mais pas pour qu’elle prenne le dessus. J’aime la musique qui me fait danser, mais qui me fait aussi résonner, qui parle à mon âme. Quand je compose pour d’autres personnes, j’essaye de respecter l’âme de l’artiste pour que sa voix soit reconnue et qu’il y ait une part de naturel. L’auto-tune doit vraiment servir d’instrument et ne pas dénaturer la voix. Ça me fait penser à une phrase d’Oscar Wilde: "Sois toi-même car tout le monde est déjà pris." C’est exactement ça.

Est-ce que c’est la première fois que vous venez à Monaco?
Non, j’étais déjà venu jouer pour le Prince Albert II lors du Bal de la Rose il y a deux ans. Mais j’ai hâte de faire mon concert. Monaco est une ville resplendissante, elle rayonne. On est comme dans un rêve, dans l’architecture, il y a un côté très "enfant". Quand je me promène ici, je vois des adultes avec des rêves d’enfants.

Avez-vous des clichés sur la Principauté ou sur les Monégasques?
Avant de venir ici, j’imaginais la Principauté à l’image de la princesse Grace, de Stéphanie de Monaco. J’étais loin, au Sénégal et je voyais tout ça dans Gala et Voici, j’avais l’apport des paparazzis. Mais, au final, je sais que ce n’est pas fidèle à ce que Monaco est réellement. C’est un endroit qui ouvre plus de libertés et qui donne à chacun le droit de rêver, de s’évader.

Quels sont vos projets pour l’année 2017?
J’ai un deuxième album en préparation. Je ne sais pas encore vers quoi je vais me diriger précisément, mais je sais que je n’aime pas rester sur place. Je suis un nomade musical qui est passionné par la voix. Elle a pour moi une grande place dans la musique. J’aimerais beaucoup travailler avec Ibrahim Maalouf et je suis aussi en négociations avec des producteurs en Angleterre comme Mark Ronson. Et puis je vais boucler ma tournée française, et poursuivre avec une tournée internationale avec des dates notamment en Nouvelle-Calédonie et aux États-Unis.


Savoir+
Samedi 1er avril 2017 à l’espace Léo-Ferré, 20h30. Assis: 24 euros, debout: 20 euros.
Ouverture des portes: 19h30.
Renseignements: + 377.93.10.12.10.

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