Roberto Alagna avant son opéra à Monaco: "Ma volonté est de satisfaire les gens"

Roberto Alagna est la pièce maîtresse du casting de l’opéra "Adriana Lecouvreur" qui sera donné dimanche 19 novembre en clôture de la Fête nationale. Le ténor endosse pour la deuxième fois de sa carrière le rôle du Comte de Saxe dans l’œuvre de Francesco Cilea.

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Cédric Verany Publié le 17/11/2017 à 17:00, mis à jour le 17/11/2017 à 17:16
Roberto Alagna dans le rôle du Comte de Saxe Photo Alain Hanel/OMC

Au bout du fil, il confie, d’une voix chantante "se lever toujours de bonne humeur". Entre deux séances de répétitions, Roberto Alagna accorde quelques minutes pour parler de son retour en Principauté. Cinq ans qu’il n’avait plus pris part à une production de l’opéra de Monte-Carlo.

Dimanche soir, 19 novembre, il sera le comte de Saxe dans Adriana Lecouvreur, l’œuvre de Francesco Cilea qui sera donnée dans le cadre de la Fête nationale. Opéra dramatique en quatre actes, joué également les 23 et 26 novembre au Grimaldi Forum.

Un projet qui ravi Roberto Alagna, content de reprendre ce rôle parmi ses préférés dans ceux qui constellent trois décennies de carrière qui l’ont mené au statut de star lyrique internationale.

Le rôle d'un personnage historique

C’est toujours intéressant d’interpréter un personnage historique, même si l’auteur en a fait un héros plus romantique peut être que la réalité. Il y a une dualité chez le comte de Saxe, prince déchu, qui entre dans un jeu politique pour reconquérir son trône. Et l’amour qu’il porte à la comédienne Adriana Lecouvreur…

C’est un rôle que vous retrouvez?
Effectivement, je l’ai joué il y a quelques années à Barcelone, également avec Barbara Frittoli pour partenaire. C’est une œuvre magnifique, complète et la musique est très belle. Je dois dire que c’est un plaisir de reprendre ce rôle car je l’ai attendu longtemps dans ma carrière et j’ai eu quelques rendez-vous ratés. Ce qui est drôle c’est qu’on m’a proposé de le jouer à Vienne, à la même période cette année, mais j’avais déjà signé pour Monte-Carlo.

RETOUR A MONTE-CARLO

C’est un grand plaisir car Monte-Carlo est un endroit que j’adore. Le dernier opéra que j’ai joué ici c’est Cyrano, mais je suis revenu plusieurs fois chanter à Monaco d’autres registres. Je suis content de revenir, cette fois-ci, avec un opéra. Et j’ai hâte de retrouver le public! (rires). C’est toujours frustrant de chanter devant la salle vide pendant les répétitions. J’imagine que l’on devrait davantage ouvrir les répétitions, ou pourquoi pas les diffuser en streaming. Le public verrait la masse de travail qui se cache derrière la préparation d’un rôle. Certains artistes trouvent ça difficile de répéter devant une salle pleine, personnellement, je trouve que le public apporte une adrénaline intéressante.

Cet opéra interroge aussi sur la postérité des artistes qui traverse les siècles. C’est une question qui vous touche au travers de votre art?
Je ne pense pas à ça. Aujourd’hui, on vit une époque ou on se lasse très vite. Je ne suis pas dans la démarche de laisser quelque chose pour la postérité, je ne serais plus là pour le voir. Ma volonté est de satisfaire les gens maintenant qui m’écoutent. Je vis le moment présent. C’est une philosophie que j’applique tous les jours car j’ai la sensation qu’on oublie la magie de l’instant présent. Je l’ai dit à ma fille Ornella, quand elle était toute petite: "profite de ce jour, car il ne reviendra plus".

PROJETS A VENIR

Des idées, j’en ai plein qui me trottent dans la tête. Mais c’est compliqué de jongler avec les plannings qui sont signés cinq ans à l’avance. Mon prochain sera en duo avec mon épouse, Aleksandra Kurzak, autour de grands airs d’opéra. Parmi les rôles d’opéra, j’aimerais un jour être choisi pour Fedora. Ça ne date pas d’hier, j’ai acheté la partition en 1988, alors que je faisais concours Pavarotti. Ceci dit j’ai été très privilégié, je crois avoir eu beaucoup de chance au cours de ma carrière.

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