Ce soir là, en effet, alors que dans la cour du Palais le Philharmonique interprétait cette œuvre monumentale que sont les Tableaux d'une exposition de Moussorgsky et arrivait au passage intitulé la Grande porte de Kiev, il s'est mis à pleuvoir. Interruption du concert. Départ d'une partie du public. Puis reprise du concert jusqu'à la fin.
Avant les Tableaux d'une exposition, on avait entendu une magnifique interprétation du concerto de Ravel par le pianiste Jean-Yves Thibaudet, suivie, en bis, d'une Pavane pour une infante défunte qui fit frémir toute l'assistance.
Un Strauss peut en cacher un autre
Ce n'est plus la voix du piano mais celle du violoncelle que l'on entendra jeudi soir en soliste. Le Brésilien Antonio Meneses, qui est l'un des grands violoncellistes de notre époque, interprétera le très beau concerto de Schumann. On sera dans une atmosphère romantique que prolongera une version orchestrale du Chevalier à la rose de Richard Strauss. (Il s'agit de l'histoire d'un messager qui apporte une rose à la femme
dont un baron est épris. L'une des premières interprétations mondiales de cette œuvre a eu lieu à MonteCarlo en 1926).
Le concert sera dirigé par John Neschling, chef d'orchestre lui aussi brésilien d'origine autrichienne, petitcousin du compositeur Arnold Schönberg.
Comme un Strauss peut en cacher un autre, nous entendrons également la ChauveSouris de… Johann Strauss (et non Richard comme pour le Chevalier à la rose). Johann Strauss : le roi de la valse ! Les Chauve-souris, on le sait, ne sortent que la nuit. Ce sera le cas, ce jeudi, dans la cour du Palais.
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