"Dans le Sud, je suis heureux": ses vacances d’enfant à Vallauris, ses débuts à Nice, sa vie en Corse, Michel Fugain a l’âme d’un Méditerranéen

Rencontre A Roquebrune-Cap-Martin, Michel Fugain s’est confié sur son amour indéfectible pour la Méditerranée et ses souvenirs azuréens. Il sera de retour dans la région début octobre, à Toulon.

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Chloé Rouil Publié le 22/07/2025 à 12:00, mis à jour le 22/07/2025 à 12:08
interview
Michel Fugain se produisait vendredi soir à Roquebrune-Cap-Martin pour la première édition du festival Cap sous les étoiles. Photo archives Clément Tiberghien

Dans son poème L’homme et la mer, Charles Baudelaire écrivait "Homme libre, toujours tu chériras la mer!" et Michel Fugain est de ces hommes.

Rencontré aux pieds des oliviers centenaires du parc du Cap Martin, à Roquebrune-Cap-Martin, quelques heures avant son concert donné dans le cadre de la première édition du festival Cap sous les étoiles, vendredi, Michel Fugain brille par son énergie communicative et sa bonne humeur.

Le chanteur de 83 ans, qui a fait danser et ému des générations toutes entières avec le Big Bazar et des titres comme Une belle histoire, Fais comme l’oiseau ou encore Attention Mesdames et Messieurs sera aussi le 3 octobre prochain sur la scène du Palais des Congrès Neptune, à Toulon.

Né à Grenoble mais "étymologiquement un mec de la côte", comme il aime à le rappeler, Michel Fugain a tissé des liens intimes et solides avec la Méditerranée, des côtes varoises à la Corse en passant par Nice et Vallauris Golfe-Juan.

L’artiste se dévoile avec sincérité, évoquant ses années niçoises et ses coups de cœur pour des lieux disparus, comme la Madonnette, une célèbre auberge du quartier de Terron, sur les hauteurs de Nice, prisée des artistes à partir des années 1960.

Entre anecdotes savoureuses et réflexions profondes, rencontre avec un homme qui, après 60 ans de carrière, continue de cultiver l’espoir comme une mélodie intemporelle.

Vous évoquez régulièrement vos attaches méditerranéennes. Quel rôle joue cette région dans votre vie?

La Méditerranée, c’est le sang qui coule dans mes veines. Je suis né à Grenoble, donc je suis un garçon des montagnes, mais par ma mère, d’origine italienne, je suis un Méditerranéen.

J’ai découvert la Corse pour la première fois en 1969, et je suis immédiatement tombé amoureux de ce pays. Une montagne qui tombe dans la mer, je ne pouvais pas trouver mieux.

Maintenant, je vis comme un Corse, avec des Corses. J’y ai ma maison, et c’est là-bas que je voudrais fermer les yeux.

Avant de vous installer en Corse, vous avez passé quelques années sur la Côte d’Azur…

Plus jeune, je passais toutes mes vacances sur la côte, de Vallauris Golfe-Juan jusqu’ici, et dans le Var aussi quelques fois. J’ai vécu trois ans à Nice, et j’avais même créé un atelier au studio de la Victorine.

Un jour, il a fallu remonter, et c’est à ce moment où je me suis dit qu’il fallait que j’y revienne. Je pensais finir sur la Côte d’Azur, mais ça, c'était avant que je trouve ma maison en Corse.

Y a-t-il un lieu ici qui vous rappelle de bons souvenirs?

Je pourrais vous parler de La Madonette, avec les frères Cavallera, précisément Gé, puisque Pitou a décidé de partir avant. Gé c’était vraiment mon pote, mon ami.

J’y ai passé beaucoup de temps, c’est-à-dire qu’on venait ici exprès pour aller à La Madonette!

Avez-vous un souvenir particulièrement marquant d’un concert dans la région?

Je me souviens d’être venu avec la troupe du Big Bazar. À l’époque, on avait le chapiteau, et on nous avait donné l’autorisation de nous installer au Fort Carré, à Antibes.

Ils nous avaient ouvert les grilles, on s’était installés et on y est resté quinze jours, et c’était quinze jours où on était bourrés de chez bourrés... Le Big Bazar ça fonctionnait bien, ce n’était pas juste un groupe, c’était une troupe.

Après soixante ans de carrière, avez-vous toujours un peu d’appréhension avant de monter sur scène?

Le trac? Je l’ai désappris avec le Big Bazar. Maintenant mon rituel, c’est de déconner avec tout le monde jusqu’à la dernière seconde avant de monter sur scène. Si on n'est pas mobilisé avant de monter sur une scène, il faut changer de métier.

On est quinze artistes sur scène à affronter un public de gens souvent venus à deux, ils ne font pas le poids. De toute façon, dès que je suis dans le Sud, je suis heureux. En dessous de Montélimar, mon corps se sent bien.

 

En concert le 3 octobre au Palais des Congrès Neptune, à Toulon, 20h. 41,50 euros. zenith-toulon.com

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