On vous présente "Blue Shark", le dernier prototype de frégate destiné à la Marine

Coup de projecteur sur le dernier prototype de frégate destiné à la Marine nationale, présenté en même temps que le futur porte-avions de nouvelle génération cette semaine à Paris. Une construction qui se veut plus respectueuse de l'environnement.

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P.-L. P. Publié le 24/10/2022 à 12:46, mis à jour le 24/10/2022 à 12:31
Derrière une silhouette résolument agressive, le Blue Shark se veut très doux avec l’environnement dans lequel il évolue. Photo DR/Naval Group

Ce n’est pour l’heure qu’un "concept ship", mais le Blue Shark pourrait préfigurer ce que seront les frégates de premier rang de la Marine nationale dans un futur relativement proche.

Si avec ses 5.500 tonnes pour 160mètres de long, le Blue Shark reste avant tout un bâtiment prêt pour le combat naval collaboratif de haute intensité, il se veut dans le même temps un bateau écologique. D’où l’emploi de l’adjectif bleu.

"Notre ambition avec le Blue Shark, bateau entièrement écoconçu, est de démontrer qu’il est possible de fabriquer des navires de guerre parmi les plus performants tout en prenant en considération les questions environnementales", déclare Éric Papin, le directeur Technique et Innovation chez Naval Group.

Futuriste au possible, le Blue Shark concentre ainsi une vingtaine d’écotechnologies. Le bateau interpelle d’abord par sa coque principale, à laquelle ont été ajoutés deux flotteurs. Un design connu sous le nom de multihull profile, mais que Naval Group personnalise à l’aide d’un foil sur toute la largeur. "Les performances hydrodynamiques s’en trouvent renforcées. Grâce à ce design, la résistance à l’avancement est divisée par deux et la signature acoustique du bateau particulièrement faible", affirme Éric Papin.

La chasse aux rejets polluants

Côté propulsion, le Blue Shark est un bateau hybride à bord duquel on trouvera des moteurs diesel équipés de filtres à particules, des moteurs électriques, des batteries et des piles à combustible.

"Le tout piloté finement grâce à un algorithme et de l’intelligence artificielle", précise encore Éric Papin, un brin euphorique. Et d’ajouter: "Cette hybridation offre une flexibilité d’emploi intéressante alliant, selon la propulsion choisie, de bonnes performances ou la non-émission de polluants".

Pour rester dans le domaine de la lutte contre les pollutions, Naval Group imagine "un système discret et compact pour traiter, sans aucun rejet à la mer, les déchets solides et liquides".

L’industriel a même pensé à équiper le Blue Shark d’un robot nettoyeur de coque muni d’un système d’aspiration. "Une fois à quai, et afin de conserver les performances hydrodynamiques du bateau, l’équipage peut ainsi nettoyer la coque sans dégager ni substance toxique, ni espèce invasive".

Dernier exemple des solutions écologiques retenues: l’utilisation de matériaux composites pour la réalisation des superstructures. Plus légères, ces dernières participeront à la réduction des besoins en énergie.

 

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