Le commissaire général Jean-François Illy, ancien directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes, démis de ses fonctions il y a deux ans, n’a pas rendu les armes.
Mis à la retraite d’office, il a mandaté ses avocats, Me Hervé de Surville et Me Yassine Maharsi, pour déposer pas moins de six plaintes au pénal contre l’Inspection générale de la police nationale pour faux en écriture publique, escroquerie au jugement et dénonciation calomnieuse.
Figure de la police nationale, surnommé le "commissaire courage" après avoir été roué de coups dans une cité du Val-d’Oise en novembre 2007, Jean-François Illy avait été mis à pied alors qu’il était en poste à Nice.
Sa hiérarchie lui reprochait d’avoir utilisé la carte bancaire professionnelle et sa voiture de fonction à des fins personnelles, quand il était en poste comme DDSP du Bas-Rhin.
Limogé sans ménagement par Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur - sanction annoncée lors d’une cérémonie des vœux aux syndicats de gardiens de la paix -, Jean-François Illy vient d’être mis à la retraite d’office.
Le décret a été attaqué devant le Conseil d’État pour dénoncer notamment "une sanction disproportionnée", selon Me De Surville.
"Il ne perçoit toujours pas sa pension de retraite de fait de tracas à répétition dans la constitution de son dossier", déplore son avocat niçois.
"Par ailleurs, Jean-François Illy est toujours en situation de rechute de blessures en service, depuis le 28 novembre 2019. Avant de mettre à exécution la décision du décret, sa situation aurait dû être purgée par une commission de réforme. C’est un homme lynché et lâché."
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