Le tribunal correctionnel devait statuer sur le cas d’un jeune cuisinier de Vallauris. Celui-ci avait été condamné pour stupéfiants, par ce même tribunal, le 3 juillet 2015, à une peine de deux mois d’emprisonnement avec sursis et placement sous le régime de la liberté d’épreuve pendant trois ans.
Mais, ce trentenaire n’a pas satisfait aux obligations imposées par le juge de l’application des peines. Défaillant, il a comparu à nouveau pour s’expliquer.
"Pourquoi avoir attendu les derniers mois pour vous faire suivre?" demande le président. Le prévenu met en avant la perte de son emploi et le RSA pour seuls revenus.
"dans la restauration, Il n'y a qu'à traverser la route pour travailler"
Le magistrat s’inspire d’une réplique "macroniste": "Pourtant, dans la restauration sur la Côte, il n’y a qu’à traverser la route pour travailler… Certes, votre casier judiciaire comporte sept condamnations lourdes…"
Après les faveurs du tribunal, ce probationnaire devait avoir un comportement irréprochable. Ce n’est pas le cas pour la représentante du parquet.
"L’obligation de soins a été bâclée. On ne peut pas laisser pareil comportement envers l’autorité judiciaire sans réponse: révocation à hauteur d’un mois."
Me Pierre-Anne Noghes-Dumonceau estimera que les informations données à son client "n’étaient pas claires. Certes, depuis sa comparution, il a produit trois contrôles. Mais aujourd’hui, il n’a plus touché de stupéfiants. La peine doit être adaptée afin de ne pas casser sa volonté de guérison. Préférez une mise à l’épreuve".
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public.
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