Un multirécidiviste se fait interpeller en possession de cannabis et... d'un couteau à Monaco

Un homme dissimulait 1,10 gramme de résine ainsi qu’un couteau à cran d’arrêt et une bombe anti-agression. Le tribunal correctionnel de Monaco a décidé de frapper au porte-monnaie.

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Jean-Marie Fiorucci Publié le 03/02/2023 à 07:01, mis à jour le 03/02/2023 à 10:03
Le prévenu avait déjà été condamné auparavant pour des faits identiques. Photo d'illustration Sébastien Botella

C’est un jeune homme de 19 ans qui comparait devant le tribunal correctionnel de Monaco. Il lui est reproché d’avoir fui dès l’approche des policiers, le 3 août 2022, vers 21h25, alors qu’il se baladait tranquillement dans une rue de la Principauté. Les fonctionnaires avaient bien flairé une situation fâcheuse.

En l’occurrence, une fois interpellé, le jeune beausoleillois dissimulait 1,10 gramme de résine de cannabis dans une poche et une bombe anti-agression, plus un couteau à cran d’arrêt dans l’autre.

"S’il était armé, c’était pour s’opposer à son géniteur"

À la barre, ce commis de bar minimise l’ampleur des infractions qui lui sont reprochées. Il avait, en son temps, visiblement anticipé une probable légalisation annoncée des usages récréatifs encadrés du cannabis. Un sujet récurrent, régulièrement débattu et partagé, sans pour autant desserrer l’étau répressif de la part de l’exécutif.

Sa précipitation à poursuivre une conduite addictive en faisant fi des dangers sur la santé, irrite le président Florestan Bellinzona. "Pour l’instant, c’est interdit à Monaco comme en France. D’ailleurs, vous avez été déjà condamné auparavant pour des faits identiques. Et sur votre casier français apparaît une peine, toujours en 2022, pour outrages."

Le prévenu fait machine arrière et informe le magistrat d’une décision prise, sans la dater: "J’ai arrêté effectivement toute consommation de stupéfiants." "L’infraction est constituée, confirme le premier substitut Valérie Sagné. Monsieur n’est pas excusable. Il était bien informé."

Sur le plan de l’équipement défensif possédé, la parquetière évoque "une histoire personnelle compliquée. Le jeune homme a un père violent. S’il s’était armé, c’était pour s’opposer à son géniteur. Il s’est cependant toujours présenté devant le juge tutélaire, mais il vaut mieux éviter de porter des armes."

Il est requis une peine de quinze jours d’emprisonnement assortis du sursis.

Le tribunal, à l’issue du délibéré, contre toute attente, a préféré frapper le prévenu au portefeuille avec une amende de 500 euros. Une somme en rapport avec son salaire de 1.300 euros en moyenne, les extras occasionnels compris.

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