Un maçon très alcoolisé condamné à se soigner

L’ivresse addictive aurait-elle provoqué la réaction inattendue d’une tendance à l’autisme social chez un maçon ?

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J.-M.F. Publié le 25/01/2020 à 10:07, mis à jour le 25/01/2020 à 10:07
À 2 h 20, le conducteur du deux-roues affichait un taux de 1,06 mg/l d’alcool dans le sang.
À 2 h 20, le conducteur du deux-roues affichait un taux de 1,06 mg/l d’alcool dans le sang. archives MM

L’ivresse addictive aurait-elle provoqué la réaction inattendue d’une tendance à l’autisme social chez un maçon ? Au cours de sa comparution devant le tribunal correctionnel, cet homme de 55 ans semble isolé, noyé dans son monde intérieur. Sa communication est restreinte et son alcoolisation permanente a bien altéré son comportement. À la barre, ses commentaires sont lapidaires, comme s’il n’avait retenu que quelques bribes de l’infraction reprochée le 18 août dernier à cause d’une mémoire chancelante.

« Je me sentais bien »

À 2 h 20, le conducteur d’un deux-roues chute sur la place du Canton. Il n’est pas blessé. Mais les policiers ont vite perçu son ivresse. Il a un taux de 1,06 mg/l (c’est un délit à partir de 0,40 mg/l). Les raisons ? La boisson ! Soit l’absorption du contenu d’une bouteille de vin rouge et l’intention de prendre son scooter pour acheter des cigarettes. « Pourquoi cette décision après avoir bu autant ? », demande le président Jérôme Fougeras Lavergnolle.

Le prévenu n’avait aucunement l’impression d’être saoul. « Je me sentais bien, estime-t-il sans donner plus de détails. À cette heure je ne connaissais qu’un seul endroit pour acheter des clopes. »

« Stopper radicalement cette addiction »

Mieux encore ! « La chute ne serait-elle pas due à votre état d'ivresse ? », poursuit le magistrat. « Pas du tout. C’est un moment d’inattention… » Une définition que n’admet pas la procureure Alexia Brianti. « Cet homme boit de l’alcool au quotidien. Cette nuit-là, il n’était pas en état de conduire. Il titubait ! »

Au moment de requérir la peine, la représentante du parquet général la définit comme « sévère, car le prévenu ne doit plus être un danger public. Il serait utile de mettre en place une liberté d’épreuve avec obligation de soins, entre quinze jours et un mois, et un examen psychologique pour stopper radicalement cette addiction. »

Après en avoir délibéré, le tribunal suivra les réquisitions du ministère public en ordonnant une peine de quinze jours avec sursis, la liberté d’épreuve sur une période de dix-huit mois complétée par une obligation de soins. Sans oublier la contravention à 45 euros pour défaut de maîtrise.

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