
Le tribunal de Monaco.
Un journaliste russe conduit avec 2,76 g d'alcool à Monaco: 21 jours de prison
Le 05/11 à 13h40 MàJ 05/11 à 05h12D'abondantes libations ont conduit un journaliste free-lance russe de 36 ans, menotté, devant le tribunal correctionnel pour conduite en état d'ivresse. Un taux de 2,76 g d'alcool par litre de sang a été relevé.
L'affaire remonte au 22 octobre dernier. Cet homme, assez beau garçon, quitte sa résidence temporaire de Beaulieu-sur-Mer pour passer la soirée à Monaco.
Il veut s'aérer l'esprit, obscurci par des craintes relatives à un projet professionnel. Son point de chute? L'établissement branché de la Principauté situé sur les rives du port Hercule: La Rascasse. Là, il dissipe cette atmosphère morne et déprimante avec des cocktails jusqu'à tard dans la nuit.
Au moment de reprendre son véhicule, il emporte une bouteille de champagne que l'on retrouvera vide sur le siège quand il sera interpellé, enfin, par les policiers, vers 1 heure, suite à une conduite hasardeuse sur les routes monégasques.
Pas de clémence
Au cours du contrôle, il est dans un tel état d'ébriété qu'il lui est impossible de souffler dans l'alcootest. Le Moscovite est alors transporté au CHPG où la prise de sang révélera le taux excessif, pas très éloigné du coma éthylique.
Aux interrogations du président Florestan Bellinzona sur les raisons de son comportement, le prévenu s'excuse poliment, calmement, avec humilité. «J'ai commis une erreur. Je suis désolé. Je suis un grand voyageur…»
Le Slave ne sera pas plus loquace. «On vous reproche également votre refus d'obtempérer», précise le magistrat. «Je ne m'en souviens pas. Alors je ne le contesterai pas» répondra l'homme dans le box.
Après avoir rappelé le parcours alcoolisé de ce personnage, jusque dans sa voiture, le procureur Cyrielle Colle a souligné «le comportement très dangereux de Monsieur. Même si c'est un primo délinquant, puisque ses casiers judiciaires sont vierges, vous le condamnerez à une peine de vingt et un jours de prison ferme».
La défense tiquera pour signifier sa désapprobation. «Avec un tel quantum, vous anéantissez une partie du parcours professionnel de mon client, déclare Me Raphaëlle Svara. Il doit signer à nouveau un important contrat dans les prochains jours. Soyez cléments ou bien optez pour une peine fractionnée…»
Le tribunal suivra sans aucune modification les réquisitions du ministère public.
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