Pourtant, il n’avait pas le comportement typique et caractéristique du toxicomane. Mais les policiers ont un flair développé !
Quand ils contrôlent ce serveur de 21 ans, le 14 septembre 2017, vers 4 h 30, au volant de son véhicule dans le tunnel Louis-II, ils perçoivent rapidement l’odeur du cannabis dans l’habitacle. Leur regard est vite attiré par une convexité au niveau de la poche gauche.
Interrogé sur une éventuelle détention de stupéfiants, le jeune beausoleillois en sort le contenu : 8 grammes de résine et 2 grammes d’herbe.
« Ma consommation
de cannabis est très occasionnelle »
À la barre du tribunal correctionnel, le prévenu est présent cette fois. Il comparait à l’audience après son opposition au jugement par défaut du 20 mars dernier.
Il entretient quelque intérêt temporel pour démontrer que le soir de l’interpellation il n’avait pas consommé de drogue à Monaco, mais en France, où il se l’est procuré dans les environs de Nice. Évidemment, ces plantes à propriétés psychotropes montrées aux agents, étaient le reste d’aspirations et bouffées inhalées pour goûter au bonheur éphémère d’un précaire paradis artificiel.
De plus, aucun des passagers présents dans la voiture n’était au courant d’une mitoyenneté avec un fumeur de pétards. Ils devaient être enrhumés...
Mais le fautif change aussitôt de visage et de ton quand le président Florestan Bellinzona annonce : "Vous travaillez sur Monaco. Ce sera risqué, voire compliqué au moment de renouveler votre permis de travail ?"
Et le prévenu de rétorquer: "Ma consommation de cannabis est très occasionnelle. Environ toutes les trois semaines et ça ne fait pas longtemps... J’ai d’ailleurs arrêté..."
"Ce jeune homme essaie de dédramatiser"
Le président d’ajouter: "Pour quelqu’un qui débute, ce n’est pas vraiment habituel d’avoir avec soi tout l’attirail du parfait drogué. Sur votre casier figure une condamnation pour une infraction avec une d’amende..."
Quand le premier substitut Olivier Zamphiroff intervient pour réprimer l’addiction du fautif, il ajoute dans ses réquisitions : "On sait ce que l’on risque à transporter des stupéfiants sur le territoire monégasque. Et plus encore quand on y travaille ! Aujourd’hui, ce jeune homme essaie de dédramatiser la situation. Est-ce vraiment fini ? Vous confirmerez la peine prononcée à l’époque."
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public avec 1 000 euros d’amende.
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