Un employé de justice jugé à Nice pour viol d'une adolescente et téléchargement de fichiers pédopornographiques

Alexis, conseiller d’insertion et de probation à Grasse, doit répondre devant la justice du viol d’une adolescente et de téléchargement de fichiers pédopornographiques.

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Ch. P. Publié le 14/03/2023 à 07:40, mis à jour le 14/03/2023 à 07:33
Le fonctionnaire du ministère de la justice qui comparaît depuis lundi aux assises est actuellement suspendu de ses fonctions. Christophe CIRONE / Nice Matin

Il est conseiller d’insertion et de probation à Grasse après avoir été en poste à Marseille et Sarreguemines. Il est titulaire d’un master 2 en droit pénal. Alexis, fonctionnaire du ministère de la justice, se retrouve au cœur d’un procès d’assises à Nice depuis lundi.

Il est accusé d’un crime: celui d’avoir violé une adolescente de 14 ans avec qui, alors qu’il était âgé de 28 ans, il a entretenu une liaison après une rencontre sur les réseaux sociaux.

Il conteste les faits et la jeune fille s’est désistée de sa partie civile. Absente à l’ouverture du procès, elle a été néanmoins appelée à témoigner par la présidente mardi ou mercredi.

L’accusé comparaît aussi pour un délit: celui d’avoir téléchargé des fichiers pédopornographiques. Deux ans après sa mise en examen pour viol alors qu’il était libre sous contrôle judiciaire, il a été interpellé pour cette seconde affaire et placé en détention provisoire.

"Pervers narcissique" et "manipulateur"

Son psychiatre traitant estime qu’Alexis n’est pas "un pervers", qu’il ne souffre d’aucune maladie mentale mais de "névroses graves".

L’une des anciennes compagnes d’Alexis, qui a partagé neuf ans de sa vie, apporte un témoignage diamétralement opposé, le qualifiant de "pervers narcissique", de "manipulateur".

Entendue en visioconférence par la Cour et les jurés, elle affirme avoir vécu un calvaire, précise que l’accusé commandait des écarteurs gynécologiques et des minicaméras pour assouvir ses fantasmes.

"Vous indiquez aux gendarmes que vous avez envisagé d’avoir un enfant avec lui", observe Me Gérard Baudoux en défense. L’ex-compagne ne s’en souvient pas. Elle dit avoir dû recourir à l’hypnose pour effacer certains traumatismes.

Audrey, jeune femme qui entretient une liaison avec l’accusé depuis dix ans, employée d’une compagnie d’assurances en Lorraine, évoque, elle, "une relation parfaite": "Je ne comprends pas. Pour moi, c’est une erreur judiciaire. On voudrait tourner la page. La procédure est interminable. Cela a mis à mal nos projets de mariage et d’enfant." Le verdict est attendu mercredi.

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