Les enquêteurs de la Sûreté publique ont vite fait le lien entre quatre vols commis mercredi dernier en Principauté. Leurs investigations les ont orientés vers un certain Nourdine. Ce boulanger-pâtissier marseillais, la quarantaine, avait une certaine expérience en matière d'appropriation frauduleuse avant de comparaître devant le tribunal correctionnel.
Il a écopé de six mois de prison ferme et inscrit sa trentième mention sur son casier judiciaire.
D'après le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, le prévenu est arrivé à Monaco par le train. On note sa présence dans les locaux de La Maison du caviar, où un témoin le voit fouiller dans les tiroirs: il manque 500 euros après son passage.
Il est ensuite remarqué au Port Palace par des employés: 30 euros sont prélevés dans un portefeuille. On le soupçonne aussi d'avoir dérobé un bracelet dans la boutique "Lola K". Enfin, il s'empare de l'argent du catéchisme à la paroisse Saint-Charles, soit quelque 5.000 euros.
Il réfute les accusations
Le signalement du voleur est diffusé. Il est contrôlé vers 14h30 sur le boulevard Princesse-Grace. "Devant les policiers, vous avez refusé de vous expliquer", remarque le président. "On vous accuse de vols dans les lieux où vous étiez et où les objets qui ont disparu ont été retrouvés sur vous. On a vos empreintes sur les documents. Les chèques du catéchisme sont retrouvés par le sacristain à la porte de l'église. Mais pas les numéraires… Alors, racontez…"
Le prévenu réfute les accusations. Il reconnaît uniquement le vol de l'argent à la paroisse. "De 1993 à 2014, vingt-neuf condamnations apparaissent sur votre casier, presque toutes pour vols", souligne le président avant de laisser la parole au procureur pour son réquisitoire.
"Six mois, c'est lourd"
Après un rappel détaillé des faits reprochés, Alexia Brianti affirme: "Monsieur est un voleur délinquant. Vous le condamnerez à six mois de prison".
La défense, par la voix de Me Xavier-Alexandre Boyer, évoquera "le peu d'éléments pour démontrer la culpabilité de [son] client. S'il a gardé le silence, c'est un droit reconnu. Les témoignages ne font que rapporter des propos d'autres personnes ou sont des hypothèses. Ne le jugez pas sur ses antécédents. Six mois, c'est lourd".
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public et octroiera 340 euros au curé.
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